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Sécurité

Les forces conjointes traquent les résidus de l'EIIS dans le désert de l'Anbar

Khalid al-Taie

Des gardes-frontières irakiens traquent les éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert de l'Anbar, sur cette photo publiée en ligne le 15 mars. [Photo fournie par le commandement des gardes-frontières]

Des gardes-frontières irakiens traquent les éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le désert de l'Anbar, sur cette photo publiée en ligne le 15 mars. [Photo fournie par le commandement des gardes-frontières]

Les efforts continus des forces irakiennes et de la coalition pour éliminer les résidus de « l'État islamique en Irak et en Syrie » dans le vaste désert de la province de l'Anbar ont réduit de manière sensible la menace qui planait sur cette région, a déclaré un responsable local.

Ces opérations ont affaibli la capacité des derniers éléments de l'EIIS à se cacher et se regrouper, et leur ont ôté toute liberté de mouvement, a expliqué mardi 3 avril le maire du district d'al-Rutba, Imad Meshaal, à Diyaruna.

« Du point de vue de la sécurité, le désert, en particulier autour d'al-Rutba, est dans une meilleure situation qu'auparavant », a-t-il déclaré.

La menace pesant sur al-Rutba venant des zones désertiques alentour a été en grande partie réduite par les opérations militaires qui ont visé les poches restantes de combattants de l'EIIS dans cette région, a -t-il ajouté.

Des soldats irakiens sécurisent la route internationale qui relie l'Irak à la Jordanie, sur cette photo publiée en ligne le 18 octobre 2017. [Photo fournie par la brigade des commandos du commandement des gardes-frontières irakiens]

Des soldats irakiens sécurisent la route internationale qui relie l'Irak à la Jordanie, sur cette photo publiée en ligne le 18 octobre 2017. [Photo fournie par la brigade des commandos du commandement des gardes-frontières irakiens]

Les mouvements des résidus de l'EIIS ont été paralysés par les opérations de recherche et par la surveillance aérienne constante des appareils de l'armée irakienne et de la coalition, a poursuivi Meshaal.

La semaine dernière, des appareils de la coalition ont attaqué un haut dirigeant de l'EIIS, Ismaïl Mohammed Abboud Qadi al-Issawi, également connu sous le pseudonyme d'Abou Hisham, alors qu'il était au volant de sa voiture près d'al-Dabaa, dans le désert entourant al-Rutba, a-t-il fait savoir.

Abou Hisham avait pris part à de nombreuses attaques à Bagdad et dans les provinces du sud, a-t-il précisé, et était l'un des principaux leaders de la soi-disant Province du sud de l'EIIS.

Lundi, des avions de l'armée irakienne ont attaqué deux camions transportant des armes et des explosifs en route pour le village d'al-Darama, à al-Rutba, a déclaré le commandement conjoint des opérations.

Mi-mars, deux véhicules ont été bombardés alors qu'ils quittaient le désert en direction d'al-Rutba, tuant leurs dix occupants, a ajouté Meshaal.

Reprise du commerce avec la Jordanie

Les efforts sécuritaires se poursuivront, a souligné Meshaal, appelant à la mise en place d'une force aéroportée composée d'éléments spéciaux qui seraient chargés de traquer les résidus de l'EIIS et de trouver leurs repaires dans le désert de l'Anbar.

Il est important de renforcer la qualité de l'effort militaire dans l'Anbar, a-t-il dit, car cette province est la plus grande d'Irak, avec une topologie pour l'essentiel désertique.

Les forces chargées de protéger les zones désertiques ont besoin d'un soutien supplémentaire, par le biais de matériel de surveillance et de reconnaissance, et de technologies modernes, a-t-il ajouté.

Par ailleurs, la route internationale qui relie Ramadi au point de passage frontalier de Trebil avec la Jordanie est « très sûre », a poursuivi Meshaal.

Les échanges commerciaux ont repris, a-t-il indiqué, soulignant que « en moyenne, 400 camions chargés de marchandises entrent chaque jour dans le pays depuis la Jordanie ».

« Le trafic civil est redevenu normal », a-t-il ajouté. « La route est sécurisée par plus de 40 points de contrôle, et plusieurs unités de l'armée et de la police sont en charge de sa protection. »

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