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Les combattants de l'opposition commencent à quitter la dernière poche de la Ghouta

Waleed Abou al-Khair au Caire

Des civils traversent la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, après un accord conclu avec le régime syrien autorisant les combattants de l'opposition et les civils à quitter la ville. [Photo fournie par Mohammed al-Beik]

Des civils traversent la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, après un accord conclu avec le régime syrien autorisant les combattants de l'opposition et les civils à quitter la ville. [Photo fournie par Mohammed al-Beik]

Dimanche 1er avril, des combattants de l'opposition et des civils ont commencé à quitter la dernière poche de la Ghouta orientale, après avoir conclu un accord leur permettant d'évacuer cette enclave proche de Damas, ont rapporté des militants locaux à Diyaruna.

Le premier groupe de combattants de Failaq al-Rahman a quitté dimanche la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, en direction de la province d'Idlib, dans le nord de la Syrie, après avoir conclu un accord d'évacuation négocié par la Russie, alliée du régime.

Dans le cadre d'un accord distinct, les éléments de Jaish al-Islam et les civils qui souhaitent partir seront évacués vers la ville de Jarablus, dans la province d'Alep, au nord de la Syrie, à proximité de la frontière avec la Turquie.

« Un groupe de civils, de combattants de Failaq al-Rahman, et leurs familles est parti dimanche pour Douma, dans la province d'Idlib », a déclaré à Diyaruna le militant local Mohammed al-Beik.

Un bulldozer déblaie l'une des grandes artères de la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, dans la campagne de Damas. [Photo fournie par Mohammed al-Beik]

Un bulldozer déblaie l'une des grandes artères de la ville de Douma, dans la Ghouta orientale, dans la campagne de Damas. [Photo fournie par Mohammed al-Beik]

Ils étaient accompagnés par de nombreux blessés et malades qui ont choisi d'être évacués vers cette région du nord, a-t-il indiqué, notant que ce groupe d'évacués était le plus important à avoir quitté la ville.

Par ailleurs, un comité composé d'habitants de Douma et d'éléments de Jaish al-Islam, qui était chargé de négocier avec le régime syrien, a déclaré qu'un accord avait été trouvé pour résoudre la situation dans la ville.

« Il a été convenu que les combattants de l'opposition quitteront la ville pour aller à Jarablus, accompagnés par leurs familles et un grand nombre de militants des médias, de secouristes et de civils qui refusent de se trouver dans la ville lorsque le régime y entrera », a-t-il précisé.

Négociation d'un accord

Selon des membres du comité de négociation, a poursuivi al-Beik, le retard dans la conclusion d'un accord sur Douma a été dû à des complications.

« Le premier point d'achoppement a été la question de savoir où envoyer les éléments de Jaish al-Islam, car il leur est impossible de quitter Idlib comme les autres factions », a-t-il déclaré.

La région de Jarablus a été considérée comme une destination appropriée.

Une autre complication concernait les garanties de sécurité des civils et le destin des personnes recherchées par le régime syrien pour leur service militaire obligatoire, a-t-il poursuivi.

La sécurité des civils a été garantie par la Russie, l'un des pays parrainant l'accord, et le service militaire obligatoire a été repoussé d'un an pour donner aux jeunes l'occasion de mettre de l'ordre dans leurs affaires.

Il a également été convenu que le statut des combattants de l'opposition disposés à déposer les armes serait réglé, a rapporté al-Beik.

« Pour la première étape, Jaish al-Islam doit remettre ses armes moyennes et lourdes au moment de l'arrivée des forces de surveillance des pays parrainant l'accord, afin de garantir la sécurité de la ville et des civils », a-t-il expliqué.

Les forces syriennes ont repris 95 % de la Ghouta orientale depuis le lancement d'un intense assaut aérien et terrestre le 18 février contre cette enclave assiégée, tuant 1 600 civils et en déplaçant des dizaines de milliers d'autres.

Avant le 18 février, près de 400 000 habitants de la Ghouta orientale vivaient sous le siège du régime depuis cinq ans, subissant de graves manques de nourriture et de médicaments.

Au cours des dernières semaines, des accords d'évacuation négociés par la Russie ont permis à 46 000 personnes, combattants et civils, de monter dans des bus avec quelques affaires pour être conduits vers la province d'Idlib, au nord-ouest, qui échappe pour l'essentiel au contrôle du gouvernement.

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