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Reprise des activités sportives dans les villes de l'Anbar après l'EIIS

Saïf Ahmed dans l'Anbar

Les équipes d'al-Halabsa et d'al-Nasaaf posent pour une photo avec les dignitaires et les anciens de la province de l'Anbar. [Saïf Ahmad/Diyaruna]

Les équipes d'al-Halabsa et d'al-Nasaaf posent pour une photo avec les dignitaires et les anciens de la province de l'Anbar. [Saïf Ahmad/Diyaruna]

Maintenant que les autorités de l'Anbar ont terminé de remettre en état de nombreux stades et enceintes sportives détruits par « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS), la province connaît une nette reprise des activités sportives.

Les matchs et tournois de foot, de basket et de volley ont repris dans la province, avec des équipes locales qui s'affrontent pour le titre de champion.

Avant l'été 2014, avant que l'EIIS ne s'empare de vastes portions de la province, celle-ci comptait plusieurs dizaines de stades et d'enceintes sportives, a rappelé le directeur de la Jeunesse et des Sports de l'Anbar, Mojhid Fahd al-Dulaimi.

Outre les installations existantes, a-t-il expliqué à Diyaruna, les travaux de construction de stades à Ramadi, Falloujah, Heet et al-Qaim avaient été lancés.

Les équipes d'al-Tahaddi et d'al-Muhamada du quartier de Joulan à Falloujah chantent l'hymne national avant le début de leur match. [Saïf Ahmad/Diyaruna].

Les équipes d'al-Tahaddi et d'al-Muhamada du quartier de Joulan à Falloujah chantent l'hymne national avant le début de leur match. [Saïf Ahmad/Diyaruna].

Mais l'EIIS avait mis un coup d'arrêt à ces activités de construction et de sport, et détruit 60% des installations sportives durant son règne sur la province, a-t-il précisé.

Dans les jours qui suivirent la libération de la province, les équipes techniques et du génie civil de l'Anbar ont commencé à réhabiliter les stades, les enceintes et les complexes sportifs, a-t-il poursuivi.

« Les sports de tous types constituent l'un des moyens les plus importants de lutter contre l'idéologie extrémiste », a indiqué al-Dulaimi, rappelant que l'EIIS avait interdit toute activité sportive.

Joueurs vedettes

« L'Anbar connaît aujourd'hui des fêtes, des tournois et des championnats sportifs populaires qui alignent des équipes très connues, comme le Club de football de Ramadi, le Club de football de Falloujah et l'Association sportive d'al-Sumoud », a précisé al-Dulaimi.

Ces tournois incluent des championnats qui permettent à des équipes locales de sélectionner de jeunes joueurs qui seront ensuite entraînés par des formateurs spécialisés, a-t-il ajouté.

« Les installations sportives avaient été fortement dégradées par les éléments de l'EIIS », a indiqué à Diyaruna le président du Club de football de Ramadi, le capitaine Essam al-Dakhil.

Mais après l'expulsion du groupe, les jeunes de l'Anbar ont commencé à réparer et à réhabiliter les stades, pour permettre une large participation aux activités et aux événements sportifs.

« L'Anbar a produit des joueurs vedettes, notamment Hisham Mohammed, Khalid Ahmed et d'autres grands joueurs de l'équipe nationale irakienne », a poursuivi al-Dakhil.

Pour encourager les futurs talents, « l'Anbar a besoin de plus de soutien de la part du ministère de la Jeunesse et des Sports et des autorités locales, pour réhabiliter le reste de ces stades, en particulier le stade olympique de Ramadi », a-t-il ajouté.

« Le sang de la jeunesse »

« Le Centre pour la jeunesse de Falloujah comprend maintenant des équipes de foot et d'athlétisme, des salles couvertes pour la pratique du foot en salle, et des salles prévues pour le taekwondo, le judo et plusieurs autres sports », a expliqué le directeur du Centre pour la jeunesse de Falloujah, Hamed Shehatha.

Ce centre avait été fortement dégradé durant le règne de l'EIIS, a-t-il expliqué à Diyaruna, mais grâce aux efforts et au soutien des services concernés, la plus grande partie a pu être réhabilitée et remise en service.

« Le centre accueille actuellement des manifestations culturelles et artistiques, dont des groupes de peinture et de chant », a poursuivi Shehatha.

« Cinq championnats sportifs ont été organisés ces deux derniers mois », a-t-il ajouté. « Les équipes de quartier ont reçu des uniformes et des accessoires, et elles ont eu suffisamment de temps pour s'entraîner sur de vrais terrains de football et des courts de foot en salle. »

« Durant les premiers jours qui ont suivi la libération de l'Anbar, début 2016, l'activité sportive a repris en force, parce que le sport est le sang de la jeunesse dans tous les districts et toutes les localités », a déclaré le capitaine Hilal Badr, qui supervise le stade de Haditha.

Des matchs de foot sont organisés chaque jour entre des équipes locales sur la plupart des terrains, a-t-il expliqué à Diyaruna, et des tournois sont organisés entre certains quartiers et entre les villes de l'Anbar.

« Il existe des équipes dans un grand nombre de sports, notamment de judo, d'athlétisme et de bodybuilding, des disciplines devenues populaires chez les jeunes », a expliqué Badr.

Outre l'entraînement habituel, de nombreux événements sont organisés, comme des tournois entre des équipes célèbres et l'armée, la police et les équipes de réponse d'urgence, a expliqué à Diyaruna Ali Abbas al-Mohammadi, l'un des joueurs du club de Ramadi.

Ces manifestations permettent de « renforcer les liens entre les citoyens et les services chargés de la sécurité », a-t-il conclu.

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