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Les combats continuent dans l'enclave syrienne malgré le cessez-le-feu, selon l'ONU

AFP

Une vue générale prise depuis Damas montre de la fumée s'élevant de la Ghouta orientale après les dernières frappes aériennes et les tirs de roquettes du 27 février. [Stringer/AFP]

Une vue générale prise depuis Damas montre de la fumée s'élevant de la Ghouta orientale après les dernières frappes aériennes et les tirs de roquettes du 27 février. [Stringer/AFP]

Les combats ont fait rage mardi 27 février dans la Ghouta orientale, en Syrie, rendant impossibles les opérations humanitaires dans cette enclave de l'opposition en dépit d'une « pause humanitaire » annoncée par la Russie, ont fait savoir les Nations unies.

Ce répit de cinq heures, qui a commencé à 9h00, avait été annoncé par la Russie, sous la pression des puissances internationales impatientes de mettre fin à plus d'une semaine de frappes aériennes, de tirs d'artillerie et de roquettes qui ont fait plus de 500 victimes.

« Ce matin, les combats se poursuivent. C'est ce que nous indiquent nos rapports en provenance de la Ghouta orientale », a indiqué Jens Laerke, l'un des porte-parole de l'office humanitaire des Nations unies.

« Les Nations unies sont mobilisées et prêtes à soutenir immédiatement les convois d'aide humanitaire dans la Ghouta orientale dès que les conditions le permettront », a déclaré Laerke à des journalistes à Genève.

« Nous sommes également prêts et avons des plans pour l'évacuation de centaines de cas médicaux dès que nous le pourrons », a-t-il ajouté, tout en soulignant qu'il était actuellement « impossible » aux Nations unies d'autoriser une quelconque opération humanitaire pour les civils au vu des affrontements qui se poursuivent.

Tarik Jasarevic, porte-parole de l'Organisation mondiale de la santé, a indiqué à des journalistes que son agence possédait une liste de 1 000 personnes devant bénéficier d'une évacuation médicale de la Ghouta orientale, dont 600 dans un état qualifié d'urgence « modérée à grave ».

Mardi, un tir de roquettes du régime syrien a tué un garçon dans la ville de Jisreen, où sept personnes ont également été blessées, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme.

Les groupes de l'opposition disposés à chasser les combattants extrémistes

Les principaux groupes de l'opposition dans la Ghouta orientale ont indiqué mardi qu'ils étaient prêts à chasser les combattants extrémistes de l'enclave dès que le cessez-le-feu des Nations unies entrera en vigueur.

La Ghouta orientale, située juste en dehors de Damas, abrite quelque 400 000 civils et est contrôlée par une myriade de groupes armés, dont certains ne sont présents que dans certaines parties de l'enclave.

Les principales forces qui l'occupent sont Jaish al-Islam, Faylaq al-Rahman et Ahrar al-Sham, qui ont adressé mardi une lettre aux Nations unies, que l'AFP a pu se procurer.

Ils y déclarent leur « engagement complet en faveur de l'évacuation » des combattants extrémistes de Tahrir al-Sham, un groupe pour l'essentiel composé de combattants du Front al-Nosra (FAN).

Cette lettre explique qu'une telle évacuation, préalablement négociée mais qui n'avait jamais donné de résultats, prendrait quinze jours pour être appliquée et commencerait dès qu'une trêve des Nations unies entrerait en vigueur.

Les signataires expliquent vouloir qu'une quelconque évacuation soit conduite sous le contrôle et sous la surveillance d'un mécanisme de coordination conduit par les Nations unies.

Le gouvernement syrien avait perdu le contrôle de la Ghouta orientale, située juste à l'est de la capitale Damas, en 2012, et l'a assiégée pratiquement sans interruption depuis lors.

Les principaux groupes de l'opposition ont jusqu'alors rejeté les offres d'évacuation de civils ou de combattants leur appartenant négociées par la Russie.

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