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Sécurité

Les forces irakiennes se déploient à al-Hawija pour éliminer les cellules dormantes de l'EIIS

Par Khalid al-Taie

Les corps des victimes d'une embuscade de « l'État islamique en Irak et en Syrie » à al-Hawija dimanche 18 février ont été rendus aux familles. [Photo fournie par le député irakien Fawzi Akram Tarazi]

Les corps des victimes d'une embuscade de « l'État islamique en Irak et en Syrie » à al-Hawija dimanche 18 février ont été rendus aux familles. [Photo fournie par le député irakien Fawzi Akram Tarazi]

Les forces irakiennes ont renforcé leur présence dans la ville d'al-Hawija, après une embuscade tendue par des éléments de « l'État islamique en Irak et en Syrie » (EIIS) dimanche 18 février, qui a causé la mort de vingt-sept combattants d'un groupe paramilitaire allié aux forces irakiennes.

Ces troupes mènent actuellement de grandes campagnes de ratissage à la recherche des coupables et traquent leurs cellules et bases secrètes autour de la ville.

L'embuscade s'est déroulée alors que les soldats tentaient de débarrasser le village d'al-Saadaniya, dans le district d'al-Riyadh à al-Hawija, des militants de l'EIIS.

L'EIIS, qui a subi une série de défaites sur le terrain en Syrie et en Irak, a revendiqué cette attaque dans une déclaration sur internet.

Un responsable irakien ayant demandé à conserver l'anonymat a déclaré à l'AFP que les extrémistes, déguisés en soldats, avaient mis en place un poste de contrôle près d'al-Hawija.

Ils ont demandé aux combattants irakiens de s'arrêter, de sortir de leurs véhicules et de se mettre sur le bord de la route, en prétendant effectuer une fouille.

Ils ont ensuite ouvert le feu sur les soldats et se sont enfuis, a rapporté le responsable.

Les renforts sont arrivés trop tard pour mettre fin à l'attaque.

Un haut fonctionnaire de police de la province, qui a également demandé à rester anonyme, a déclaré que la plupart des cadavres avaient été décapités.

Besoin d'une « grande campagne militaire »

Après la fin de la campagne de libération d'al-Hawija en octobre 2017, des cellules dormantes de l'EIIS étaient encore présentes dans la ville, a fait savoir Sabhan al-Jubury, gouverneur d'al-Hawija.

La plupart des éléments de l'EIIS « avaient quitté leurs positions pour rejoindre des zones reculées sans opposer de résistance », a-t-il rapporté à Diyaruna.

Ils se sont cachés dans « des terriers qu'ils pouvaient ensuite transformer en points de lancement pour leurs attaques contre les forces irakiennes et les civils », a-t-il indiqué.

« Nos zones ne sont pas complètement débarrassées [de l'EIIS] », a admis al-Jubury, notant que les cellules dormantes de l'EIIS exploitent des zones de faible déploiement de sécurité dans des villages isolés pour mener des crimes lâches.

Les inspections et les renforts de sécurité ne sont pas suffisants pour mettre un terme à la menace, a-t-il ajouté.

« Il nous faut une grande campagne militaire dans laquelle les forces de sécurité nettoieront complètement chaque centimètre carré des abords d'al-Hawija, notamment dans la chaîne de collines au sud de la ville », a-t-il détaillé.

Al-Jubury a également appelé à la poursuite des opérations de ratissage à al-Riyadh, al-Rashad et al-Abbasi, et dans la région des monts de Hamrine, qui « constitue toujours une menace majeure pour de nombreuses villes ».

Il faut une coopération entre toutes les unités et pour le déploiement d'un grand nombre de troupes irakiennes avant de mener des attaques ou des opérations de sécurité contre les résidus de l'EIIS, a-t-il ajouté.

L'embuscade de dimanche a suscité de vives réactions auprès de la population et chez les responsables irakiens.

Le Premier ministre Haider al-Abbadi a donné lundi l'ordre de traquer les coupables, soulignant la détermination du gouvernement à éliminer « les cellules dormantes et les poches terroristes ».

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1 COMMENTAIRE (S)
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Encore une fois, n'écrivez pas l'Etat islamique à moins d'admettre que c'est un Etat islamique. Au contraire, écrivez l'EIIS et une organisation terroriste.

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