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Terrorisme

Le commandant du CGRI dirige des mercenaires étrangers en Syrie

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Le commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique Mohammad Reza Fallahzadeh avec d'autres commandants du CGRI lors d'une tournée dans la partie rurale de la province d'Alep en 2017. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Le commandant du Corps des Gardiens de la révolution islamique Mohammad Reza Fallahzadeh avec d'autres commandants du CGRI lors d'une tournée dans la partie rurale de la province d'Alep en 2017. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Plusieurs commandants iraniens jouant un rôle direct dans le conflit syrien ont accédé au premier plan ces derniers mois, notamment Mohammed Reza Fallahzadeh, connu sous le nom d'Abou Bagher.

Abou Bagher est le commandant en second en Syrie après Qassem Soleimani, qui dirige la force d'élite Quds du Corps des Gardiens de la révolution islamique d'Iran (CGRI).

Le CGRI a joué un rôle actif dans la guerre en Syrie en supervisant les milices qui combattent sur le terrain et en assurant l'orientation de l'armée du régime syrien.

« En dépit de ce qu'il affirme, le CGRI ne se limite pas à fournir des conseils militaires à l'armée syrienne », a expliqué à Diyaruna Fathi al-Sayed, chercheur au Centre al-Sharq d'études régionales et stratégiques.

Le commandant du CGRI Mohammad Reza Fallahzadeh, connu sous le nom d'Abou Bagher, remet des diplômes à des combattants afghans engagés dans la guerre en Syrie. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Le commandant du CGRI Mohammad Reza Fallahzadeh, connu sous le nom d'Abou Bagher, remet des diplômes à des combattants afghans engagés dans la guerre en Syrie. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Mohammad Reza Fallahzadeh, commandant du CGRI, participe aux pourparlers d'Astana en 2017 en qualité de conseiller auprès du ministre iranien des Affaires étrangères. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Mohammad Reza Fallahzadeh, commandant du CGRI, participe aux pourparlers d'Astana en 2017 en qualité de conseiller auprès du ministre iranien des Affaires étrangères. [Photo fournie par Sheyar Turko]

Le groupe participe activement aux combats sur le terrain dans plusieurs régions, a-t-il précisé, en dirigeant les mouvements de l'armée syrienne et en exerçant un contrôle absolu sur les milices formées par l'Iran et qui luttent en Syrie.

Ces milices sont composées de mercenaires venus de plusieurs pays, notamment du Liban, d'Irak, d'Afghanistan et du Pakistan, a-t-il poursuivi.

Parmi les principaux commandants opérationnels du CGRI en Syrie se trouvent le commandant de la force Quds Soleimani et le commandant du CGRI Abou Bagher, qui est l'une des personnes les plus puissantes au sein du CGRI et l'un de ses principaux chefs en dehors de l'Iran, a-t-il ajouté.

Abou Bagher a été « décrit en Iran comme étant aux avant-postes des défenseurs du mausolée de Zaynab, une mission utilisée comme prétexte par le CGRI pour intervenir en Syrie », a expliqué al-Sayed.

L'intervention en Syrie a été justifiée par la religion pour « faire taire la rue [iranienne] et toute opposition à ce projet », a-t-il ajouté.

Commandant en second en Syrie

Abou Bagher est resté discret, mais il a été identifié dans un rapport publié par le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI) basé à Paris comme un commandant iranien en charge d'un secteur militaire en Syrie, a poursuivi al-Sayed.

Il a été publiquement présenté comme conseiller auprès du ministre iranien des Affaires étrangères lors des pourparlers de 2017 à Astana entre le régime syrien et l'opposition.

L'histoire personnelle d'Abou Bagher a peut-être facilité son ascension au poste de commandant militaire en Syrie, a précisé al-Sayed.

Sous l'ancien président iranien Mahmoud Ahmadinejad, Abou Bagher avait été pendant six ans gouverneur de la province centrale de Yazd, a-t-il expliqué, et également vice-gouverneur de la ville sacrée de Qom.

« Des postes de cette importance ne sont confiés qu'à ceux qui sont très proches de l'aile radicale du CGRI », a précisé al-Sayed.

« Bien qu'Abou Bagher soit le commandant en second après Soleimani en Syrie, il dispose de responsabilités militaires dans un secteur spécifique en Syrie qui va au-delà des fronts de l'est », a expliqué le chercheur Sheyar Turko, spécialiste des affaires et du financement du CGRI.

Ce secteur inclut les faubourgs de Deir Ezzor, Alep, al-Raqqa, al-Hasakeh et de vastes zones de la région (désertique) de Badiya, a expliqué Turko à Diyaruna.

Supervision des mercenaires étrangers

Abou Bagher est connu comme étant le commandant du bataillon militaire fort de 18 000 hommes formé par le CGRI pour conduire les opérations extérieures, et qui se compose pour l'essentiel de non-Iraniens, a-t-il expliqué.

Il assure également la coordination entre les commandements iranien et syrien, notamment en ce qui concerne l'entrée des armes, des experts et des combattants étrangers et iraniens, a ajouté Turko.

Les opérations menées par les combattants afghans et pakistanais en Syrie dans le cadre des milices Fatemiyoun et Zainabiyoun relèvent de l'autorité et du commandement d'Abou Bagher, a-t-il souligné.

Abou Bagher a été grièvement blessé en 2016 alors qu'il supervisait les opérations à Alep, où plusieurs commandants iraniens avaient été abattus, aux côtés de commandants et d'éléments de la milice Fatemiyoun, composée principalement de combattants afghans.

Turko a souligné que de par son statut politique et militaire, Abou Bagher supervise toutes les unités étrangères opérant en Syrie sous le commandement du CGRI.

Cela inclut « leur accueil et leur répartition dans les camps, le contrôle de leur entraînement et de leur affectation ultérieure sur les fronts, et même leur commandement dans certaines des batailles critiques », a-t-il expliqué.

Missions « hautement prioritaires »

La présence d'Abou Bagher en Syrie est critique pour les Iraniens à de nombreux égards, car il est proche de Soleimani, a déclaré le major général Abdoul Karim Ahmed, analyste militaire et retraité de l'armée égyptienne.

Les missions qui lui sont assignées sont donc hautement prioritaires, a indiqué Ahmed à Al-Mashareq.

Ces missions comprennent la mise en place d'une liaison terrestre qui relierait Téhéran à Beyrouth en passant par Bagdad et la Syrie, a-t-il expliqué.

« Il est probable que le CGRI insiste pour prendre le commandement direct des opérations militaires en dépit du fait que cela fasse peser sur les vies [de ses commandants] un risque constant, parce que le commandement iranien n'accorde aucune confiance aux unités qu'il a formées en Syrie », a ajouté Ahmed.

Cela tient au fait que ces milices sont pour l'essentiel « des groupes de mercenaires qui se battent pour l'argent », a-t-il conclu.

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6 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Dieu détruira Israël et tous les amis du Satan. Ces gens moralement corrompus détruisent les cultures et les familles à travers le monde.

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Honte à vous! Vous vous été rangés à côté des médias sionistes qui disséminent les mensonges. Si Dieu le veut, nous débarrasserons la région des terroristes Takfiris qui sont soutenus par l'Occident.

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Pourquoi avez-vous allié avec les sionistes juifs contre l'arabisme syrien? La Syrie s'est alliée avec des musulmans qui ne sont pas des mercenaires, comme vous le prétendez, mais des amoureux de Zaineb, fille d'Ali. Vous pouvez mourir de votre colère et de votre dépit et laisser votre trahison vous profiter!

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Parce qu'ils sont une poignée d'apostats, adorateurs de Satan. A bas Satan!

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Votre fin sera très bientôt aux mains des factions irakiennes de la résistance islamique et de la force al-Qods.

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Longue vie à l'Islam et longue vie à Mahdi...

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