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Terrorisme

Les habitants d'Idlib manifestent contre Tahrir al-Sham

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Des graffitis sur un mur dans la province rurale d'Idlib dénoncent la suppression par Tahrir al-Sham de l'université libre d'Alep. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des graffitis sur un mur dans la province rurale d'Idlib dénoncent la suppression par Tahrir al-Sham de l'université libre d'Alep. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Tahrir al-Sham a répondu à la montée de la résistance populaire dans la province d'Idlib en prenant d'assaut plusieurs villages et en arrêtant ceux qui s'opposent au groupe, ont expliqué des activistes.

Cette alliance extrémiste, dominée par l'ancien Front al-Nosra, s'en prend aux habitants qui rejettent le soi-disant gouvernement de salut national, par le biais duquel elle administre les zones sous son contrôle dans les provinces rurales d'Alep et d'Idlib.

« L'agitation prévaut dans les provinces rurales d'Idlib et de Hama », a indiqué l'activiste d'Idlib Moussab Assaf à Diyaruna, sous couvert d'un pseudonyme par peur pour sa sécurité.

Cette agitation, qui a poussé des habitants à organiser des manifestations dans plusieurs villes et villages, est le résultat direct des mesures extrêmes prises par Tahrir al-Sham envers quiconque s'oppose à sa politique dans la région, a-t-il expliqué.

Des graffitis sur un mur d'Idlib demandent à Tahrir al-Sham de ne pas combattre sur les fronts de Hama et d'Idlib. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des graffitis sur un mur d'Idlib demandent à Tahrir al-Sham de ne pas combattre sur les fronts de Hama et d'Idlib. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des habitants de Farkiya expriment leur soutien à l'Armée syrienne libre et dénoncent le contrôle imposé sur les autres factions armées lors d'une précédente manifestation. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des habitants de Farkiya expriment leur soutien à l'Armée syrienne libre et dénoncent le contrôle imposé sur les autres factions armées lors d'une précédente manifestation. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des éléments de Tahrir al-Sham prennent position aux entrées de Frikeh, avant de prendre d'assaut la ville et d'arrêter les habitants opposés à l'alliance extrémiste. [Photo fournie par Moussab Assaf]

Des éléments de Tahrir al-Sham prennent position aux entrées de Frikeh, avant de prendre d'assaut la ville et d'arrêter les habitants opposés à l'alliance extrémiste. [Photo fournie par Moussab Assaf]

La manifestation publique la plus récente a été organisée à l'université libre d'Alep à al-Dana, dans la province d'Idlib, samedi 6 et dimanche 7 janvier, a poursuivi Assaf.

Des éléments de Tahrir al-Sham ont tiré au-dessus des têtes des étudiants rassemblés et ont fermé la faculté des technologies de l'information.

Les étudiants demandaient à l'alliance de ne pas politiser l'éducation et protestaient contre la nomination d'un nouveau président de l'université, a-t-il poursuivi.

Ce nouveau président, Ibrahim al-Hammoud, « a insisté sur le fait que l'université soit subordonnée au ministère de l'Éducation du gouvernement de salut national », a-t-il expliqué.

Dimanche, des graffitis dénonçant Tahrir al-Sham et les mesures prises ont commencé à apparaître sur les murs longeant les routes en plusieurs endroits de la province rurale d'Idlib.

« Des unités de Tahrir al-Sham affiliées à la prison d'al-Iqab, connues pour les mauvais traitements qu'elles font subir aux civils, ont pris d'assaut les maisons des habitants opposés à l'alliance, et la situation reste très tendue », a poursuivi Assaf.

C'est en particulier le cas dans la ville de Frikeh, où plus de 20 personnes ont été arrêtées et emmenées vers une destination inconnue, a-t-il précisé.

Ces unités restent déployées dans la ville et des affrontements les ont opposées dimanche à des habitants qui demandaient la libération des personnes arrêtées, ce qui a poussé les éléments du groupe à tirer en l'air pour disperser les manifestants.

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