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Réfugiés

La crise gronde alors que des milliers de familles fuient Idlib

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Les familles qui fuient la campagne du sud de la province d'Idlib atteignent les faubourgs de la ville d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Les familles qui fuient la campagne du sud de la province d'Idlib atteignent les faubourgs de la ville d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Une catastrophe humanitaire se profile à l'horizon, mettent en garde des activistes syriens pour Diyaruna, alors que des milliers de personnes fuient le sud de la province rurale d'Idlib pour chercher refuge dans les régions nord de la province pendant que les bombardements s'intensifient.

Le régime syrien et ses alliés ont en effet accentué leurs bombardements et leurs raids aériens, et ils ont pu avancer en territoire détenu par l'opposition, a-t-il expliqué.

Les intenses bombardements de la partie sud d'Idlib et des villages de l'est de Hama ont poussé les populations locales et les habitants des camps de personnes déplacées à fuir vers des zones sûres, a expliqué Haisam al-Idlibi, militant des médias à Idlib, utilisant un pseudonyme par crainte pour sa sécurité.

Les habitants de plusieurs villages ont fui par crainte de l'avance des forces du régime ou par peur d'être exposés à des raids et des bombardements, a-t-il expliqué à Diyaruna.

La fumée des bombardements s'élève au-dessus d'une ville dans la campagne du sud de la province d'Idlib. La plupart des habitants ont fui la région en raison des intenses bombardements et des raids aériens du régime syrien et de ses alliés. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

La fumée des bombardements s'élève au-dessus d'une ville dans la campagne du sud de la province d'Idlib. La plupart des habitants ont fui la région en raison des intenses bombardements et des raids aériens du régime syrien et de ses alliés. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Ce camion touché par un obus dans la ville syrienne de Saraqib transportait des déplacés internes venus de la région sud d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Ce camion touché par un obus dans la ville syrienne de Saraqib transportait des déplacés internes venus de la région sud d'Idlib. [Photo fournie par Haisam al-Idlibi]

Au moins sept civils, dont cinq enfants, ont été tués mardi 2 janvier lors de frappes aériennes dans la province d'Idlib.

Les combats se sont intensifiés il y a près d'une semaine, lorsque le régime a annoncé son intention de marcher sur Idlib.

On a alors assisté à un exode de masse des bourgades de la région de Sinjar et des villes de Mahershurin, Gergnaz, al-Sikayat, al-Mushairafa al-Shamaliya, Tal Aghar, Tal Maraq, Wadi Shahrur, al-Nasiriya et Tal Amara, parmi d'autres.

Al-Idlibi a estimé qu'au moins 8 000 familles ont fui à ce jour, et que ce nombre augmente de manière significative de jour en jour.

« Certains restent dans des zones nues et des champs dans la ville d'Idlib et dans son arrière-pays du nord et de l'est », a-t-il ajouté, « et la plupart vivent en plein air ».

« Les organisations humanitaires locales n'ont pas été en mesure d'apporter leur aide en raison du grand nombre de déplacés internes (DI) et du manque de temps », a ajouté al-Idlibi.

Beaucoup de gens vivent dans le froid

De nombreux civils ont été contraints de se déplacer d'une zone à une autre après que l'aviation du régime a bombardé les zones où ils étaient parvenus, comme Maarat al-Numan et ses environs, Saraqib, Mont Shahshabu et Mont al-Zawiya, a-t-il expliqué.

Les habitants de la région tentent d'aider les DI malgré leurs modestes moyens, a-t-il ajouté.

« Des dizaines de familles ont été placées dans des bâtiments abandonnés, des volières et des usines abandonnées », a indiqué al-Idlibi.

Les tentes qui ont été installées accueillent parfois cinq familles, a-t-il poursuivi, et certaines concentrations de tentes sont devenues de véritables camps, comme celui proche de Wadi Obeid, baptisé camp al-Faraj (Salut).

Certains DI sont arrivés à la frontière turco-syrienne dans la région d'Atmeh et ont été pris en charge par l'administration du camp de la région, a ajouté al-Idlibi.

Mais l'immense majorité reste encore sans abri, et ces personnes ont grand besoin de fournitures comme des tentes, des matelas, des couvertures de laine, de l'équipement de chauffage et du combustible, a-t-il précisé.

Les populations déplacées ont également besoin de paniers d'aide humanitaire, a-t-il ajouté, car la plupart fuient leur maison rapidement, sans emporter avec elles de la nourriture ou des produits de première nécessité.

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