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Terrorisme

La banque centrale irakienne cible le financement du terrorisme

Par Khalid al-Taie

Un policier irakien paye l'épicerie avec un billet de 10 000 dinars irakiens le 22 juin à Bagdad. La Banque centrale d'Iraq cherche à accroître l'utilisation des moyens électroniques dans tous les domaines de l'activité bancaire et du commerce quotidien dans le cadre des nouvelles mesures de lutte contre le financement du terrorisme. [Ali Choukeir / AFP]

Un policier irakien paye l'épicerie avec un billet de 10 000 dinars irakiens le 22 juin à Bagdad. La Banque centrale d'Iraq cherche à accroître l'utilisation des moyens électroniques dans tous les domaines de l'activité bancaire et du commerce quotidien dans le cadre des nouvelles mesures de lutte contre le financement du terrorisme. [Ali Choukeir / AFP]

La Banque centrale d'Irak (CBI) a annoncé vendredi 15 décembre qu'elle a mis en place une série de mesures préventives visant à assécher les sources de financement du terrorisme.

Ces mesures comprennent "l'introduction d'un système électronique pour surveiller le transfert des fonds et des dépôts", a déclaré le directeur des médias à la banque, Aysar Jabbar.

Le nouveau système est connecté à diverses institutions financières et bancaires, et des équipes spécialisées de la banque centrale l'utiliseront pour surveiller tout mouvement de fonds, a indiqué Jabbar.

L'Irak cherche à accroître l'utilisation des moyens électroniques dans tous les domaines de l'activité bancaire et du commerce quotidien, a-t-il dit, ajoutant que la Banque centrale "avance à un bon rythme pour réduire au minimum les transactions en espèces".

"Le Bureau de lutte contre le blanchiment d'argent de la CBI fait de grands efforts pour suivre toutes les transactions en espèces", a-t-il dit, notant que des départements spéciaux dans les banques et les institutions sont chargés de surveiller ces transactions.

Le système "connaître votre client" (KYC) est utilisé dans les banques pour vérifier l'identité des clients, a indiqué Jabbar.

Ce système permet aux banques de vérifier les sources des fonds des clients et leur statut juridique, et de s'assurer qu'il n'y a aucun doute sur la façon dont les fonds ont été acquis, a-t-il dit, ce qui aide à empêcher les éléments criminels d'exploiter les banques.

Un examen rigoureux dans les zones libérées

Les banques et les sociétés de transfert d'argent opérant dans des zones qui ont été libérées de "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) ont été soumises à un examen minutieux de la part de la CBI, a indiqué Jabbar.

Il a souligné la nécessité de suivre "des procédures prudentes à cet égard, y compris l'étude du statut juridique général de l'établissement ou de la société bancaire et de ses méthodes de travail et de transfert d'argent, et de vérifier son habilitation de sécurité".

Ces mesures visent à "empêcher ces institutions de devenir des canaux de financement pour les terroristes et de contribuer à la consolidation de leurs opérations armées", a-t-il ajouté.

"La banque centrale irakienne et le gouvernement continuent de prendre toutes les mesures qui permettent le suivi de toutes les activités financières et empêchent les fonds de tomber entre les mains d'éléments de l'EIIS ou de tout autre groupe terroriste", a-t-il précisé.

Au cours des deux dernières années, a-t-il noté, la Banque centrale a mis sur la liste noire de nombreuses sociétés et personnes pour des liens avec le financement du terrorisme.

Il a arrêté le travail des parties impliquées dans le terrorisme en gelant leurs actifs et leurs ressources économiques dans toutes les banques et institutions, a-t-il dit.

Le 8 août, la banque centrale irakienne a annoncé qu'elle a formé un comité spécial du gouvernementen coopération avec les agences gouvernementales pour lutter contre le financement du terrorisme.

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1 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500

Les corrupteurs qui profitent du taux de change du dollar et de son taux bas par rapport à son taux de change réel sur le marché doivent être punis. Où va la différence? En outre, nous devons préserver la réserve et l'augmenter au lieu d'en retirer, car cela diminuera la valeur du dinar irakien et il y aura une crise par la suite. Les employés et leurs proches doivent aussi être empêchés de participer à toute spéculation. La banque vend également 150% de son revenu en dollars, et c'est une catastrophe. Il faut remédier à cette situation en réduisant les dépenses plutôt que de retirer de la réserve. Merci.

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