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Sécurité

Les FDS renforcent la sécurité dans les zones libérées

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

On pense que plusieurs combattants de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» se seraient rasé la barbe et cachés au milieu des vagues d'habitants d'al-Raqqa qui fuyaient la ville avant les combats pour sa libération. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

On pense que plusieurs combattants de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» se seraient rasé la barbe et cachés au milieu des vagues d'habitants d'al-Raqqa qui fuyaient la ville avant les combats pour sa libération. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) prennent de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité dans les zones libérés de « l'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS) et aux points de passage entre ces régions et le reste du nord de la Syrie.

Ces mesures sont destinées à cerner les éléments de l'EIIS qui traversent les zones libérées pour se rendre dans des villes telles qu'Idlib ou qui tentent de fuir le pays.

Les FDS travaillent à renforcer la sécurité depuis le début de l'offensive d'al-Raqqa, a expliqué Farhad Khoja, officier des FDS, qui a participé à l'opération Colère de l'Euphrate.

« À l'époque, tous les franchissements et toutes les routes avaient fait l'objet d'une étroite surveillance, en particulier lorsque des vagues de civils fuyaient et que les éléments de l'EIIS se rasaient la barbe et se cachaient au milieu des civils pour éviter d'être pris », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Un membre des Forces démocratiques syriennes contrôle des voitures à un poste de sécurité à l'une des entrées de la ville d'al-Raqqa. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Un membre des Forces démocratiques syriennes contrôle des voitures à un poste de sécurité à l'une des entrées de la ville d'al-Raqqa. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

De nombreux combattants de l'EIIS ont été arrêtés de cette manière en tentant de fuir, a-t-il poursuivi, ajoutant que certains d'entre eux avaient été détenus par les FDS et que d'autres étaient remis à la coalition internationale pour être envoyés devant les tribunaux.

D'autres mesures de sécurité prévoyaient la surveillance des camps de déplacés situés dans les faubourgs d'al-Raqqa, dans la ville d'Aïn Issa dans la province d'al-Raqqa et à la périphérie des opérations militaires à Deir Ezzor, a-t-il précisé.

De plus, l'identité des personnes déplacées internes (PDI) dans les camps a été vérifiée, a-t-il ajouté, soulignant que les civils avaient parfaitement coopéré lors de ce processus.

Strictes mesures de sécurité

Les FDS surveillent étroitement les limites des régions libérées, où sont arrêtés de nombreux éléments de l'EIIS, a expliqué Adnan Azadi, membre des Asayesh (forces de sécurité intérieures kurdes).

Les mesures de sécurité ont également été renforcées dans et autour d'al-Raqqa, a-t-il expliqué à Diyaruna.

Pour sa part, la population de la province rurale de Deir Ezzor a fait l'objet d'une étroite surveillance, a-t-il ajouté, et les forces de sécurité ont contrôlé les identités et enregistré les noms des revenants et d'autres informations les concernant.

« Les revenants doivent obtenir une autorisation de sécurité des autorités concernées avant d'être autorisés à rentrer, après quoi il leur est distribué un document qui leur permet de se déplacer librement dans les zones libérées », a-t-il expliqué.

Les personnes ne disposant pas de ces documents peuvent être arrêtées.

L'appareil de sécurité chargé de débusquer les membres opérationnels de l'EIIS ne se limite pas à une seule région, mais s'étend des zones libérées d'al-Raqqa à Aïn Issa, Afrine et Kobani, jusqu'à la bande frontalière et la province rurale de Deir Ezzor.

Cette région est protégée par des forces de sécurité unifiées, chargées de trouver et de capturer les éléments de l'EIIS recherchés, a-t-il précisé.

Fuite des combattants étrangers avant la bataille

« Les enquêtes ont montré que les trafiquants opérant dans la région avaient aidé un grand nombre de combattants étrangers à s'enfuir », a-t-il expliqué, « et ils ont indiqué avoir reçu des milliers de dollars en échange pour avoir conduit des éléments de l'EIIS jusqu'à la frontière ou vers Idlib ».

Certains de ces combattants tentant de fuir avaient menacé de mort les trafiquants et déclaré qu'ils feraient du tort à leurs familles s'ils ne coopéraient pas, a-t-il ajouté.

Il est clair que de nombreux leaders et membres de l'EIIS, notamment des combattants étrangers, ont réussi à quitter al-Raqqa avant la bataille pour libérer la ville, a expliqué Faisal al-Ahmed, activiste dans les médias à Alep.

Cela expliquerait pourquoi certains d'entre eux ont refait surface dans d'autres régions de Syrie et dans d'autres pays, a-t-il ajouté pour Diyaruna.

Plusieurs activistes des médias syriens ont suivi la fuite de ces éléments de l'EIIS, retraçant leur itinéraire au moyen de divers articles parus dans les médias indiquant leur emplacement ou leur capture dans d'autres régions de Syrie, comme Idlib, ou en Europe.

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