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Sécurité

Les FDS décrètent un couvre-feu partiel dans al-Raqqa

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Des équipes spécialisées travaillent à retirer les ruines et les débris dans le quartier d'al-Mashlab à al-Raqqa.  [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Des équipes spécialisées travaillent à retirer les ruines et les débris dans le quartier d'al-Mashlab à al-Raqqa.  [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Les Forces démocratiques syriennes (FDS) ont décrété un couvre-feu dans certains quartiers d'al-Raqqa, la ville récemment libérée de « l'État islamique » (Daech).

Selon les Forces de sécurité intérieure d'al-Raqqa (FSIR), ce couvre-feu est nécessaire pour assurer la sécurité des habitants et les protéger des mines et des engins explosifs improvisés (EEI).

Les FSIR ont assuré que la situation reviendra progressivement à la normale, au fur et à mesure que les opérations de déminage avanceront.

Dans le même temps, les habitants du quartier d'al-Mashlab de la ville commencent à rentrer chez eux en grands nombres, a expliqué à Diyaruna Fahim Darwish, un membre des FSIR.

Un membre des Forces de sécurité intérieures d'al-Raqqa contrôle des papiers d'identité à l'entrée du quartier d'al-Mashlab d'al-Raqqa. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Un membre des Forces de sécurité intérieures d'al-Raqqa contrôle des papiers d'identité à l'entrée du quartier d'al-Mashlab d'al-Raqqa. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Un camion entre dans le quartier d'al-Mashlab à al-Raqqa, où des monticules de terre érigés par « l'État islamique » doivent encore être retirés. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Un camion entre dans le quartier d'al-Mashlab à al-Raqqa, où des monticules de terre érigés par « l'État islamique » doivent encore être retirés. [Photo fournie par les Forces démocratiques syriennes]

Al-Mashlab a été l'un des premiers quartiers à voir revenir ses habitants après avoir été libéré, car c'est l'une des zones ayant subi le moins de dommages, a-t-il précisé.

Il était cependant nécessaire de décréter ce couvre-feu dans les quartiers adjacents et d'interdire aux habitants de se rendre d'al-Mashlab dans d'autres quartiers de la ville pour leur propre sécurité, a-t-il poursuivi.

Le couvre-feu est également effectif à al-Mashlab durant certaines heures de la nuit.

Il reste encore à terminer les opérations de déminage et de déblaiement, a-t-il expliqué, et la présence de ces explosifs fait peser un très gros risque sur la vie des habitants.

Le couvre-feu est entré en vigueur

Le couvre-feu, qui est entré en vigueur mardi 14 novembre dans la soirée dans les quartiers inhabités d'al-Raqqa permettra de renforcer la sécurité dans un contexte de crainte que des combattants de Daech réussissent à s'infiltrer dans la ville en vêtements civils, a poursuivi Darwish.

« Ils pourraient profiter du retour assez chaotique des déplacés internes (DI) pour se cacher parmi eux », a-t-il expliqué, « et lancer des attaques en représailles, ou faire profil bas en formant des cellules dormantes chargées de s'en prendre aux habitants de la ville à l'avenir ».

La décision d'imposer ce couvre-feu a été prise il y a plusieurs jours, a-t-il souligné, mais sa mise en œuvre a été reportée jusqu'à ce que tous les habitants d'al-Raqqa et les personnes vivant dans des camps pour personnes déplacées en aient été informés, pour en garantir le total respect.

Mohammed al-Halaq, âgé de 70 ans et revenu à al-Mashlab, a expliqué à Diyaruna que les habitants reviennent progressivement dans le quartier maintenant qu'il a été totalement nettoyé.

Le conseil civil d'al-Raqqa (CCR) et les habitants coopèrent pour mener à bien ce processus de déblaiement et de réparation des infrastructures, notamment les réseaux d'eau, d'électricité et d'égouts, a-t-il ajouté.

« La sécurité est assurée par les FSIR, et des unités des FDS sont stationnées dans les faubourgs de la ville et aux entrées des zones qui doivent encore être nettoyées », a-t-il expliqué.

« Ce couvre-feu est nécessaire pour protéger la vie des civils », a-t-il précisé, soulignant qu'un grand nombre d'habitants ont été tués ou blessés par des mines.

Ceux qui reviennent dans le quartier d'al-Mashlab acceptent ce couvre-feu, a-t-il conclu, « car ils sont tous conscients du danger qu'il y a à se déplacer, et sortir de chez soi durant la nuit ne se fait de toute façon que dans certains cas d'urgence, comme à cause d'une maladie ».

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