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Un tremblement de terre sème la mort et la destruction en Irak

AFP

Des gens se rassemblent autour d'un bâtiment effondré dans la ville montagneuse de Darbandikhan, dans la région kurde d'Irak le 13 novembre après un tremblement de terre de magnitude 7,3 qui a frappé la frontière entre l'Irak et l'Iran. [Shwan Mohammed/AFP]

Des gens se rassemblent autour d'un bâtiment effondré dans la ville montagneuse de Darbandikhan, dans la région kurde d'Irak le 13 novembre après un tremblement de terre de magnitude 7,3 qui a frappé la frontière entre l'Irak et l'Iran. [Shwan Mohammed/AFP]

Nizar Abdoullah a passé la nuit à fouiller les ruines d'une maison à deux étages à côté de chez lui, dans la ville montagneuse de Darbandikhan de la région kurde d'Irak, après qu'un tremblement de terre meurtrier a frappé la région.

« Il y avait huit personnes à l'intérieur », a déclaré lundi 13 novembre Abdoullah, Kurde irakien, devant le tas de béton qui était une maison.

Quelques membres de la famille ont réussi à s'échapper, mais « des voisins et des secouristes ont sorti des débris la mère et l'un des enfants morts », a rapporté l'homme de 34 ans.

Ce séisme de magnitude 7,3 a frappé la région frontalière entre l'Iran et l'Irak dimanche soir, tuant des centaines de personnes et en blessant des milliers d'autres.

L'Iran a été la plus touchée, où au moins 336 personnes ont trouvé la mort et 3 950 ont été blessées, alors qu'en Irak, le tremblement de terra a coûté la vie à huit personnes en en a blessé 535, ont fait savoir des responsables des deux pays.

Le séisme a frappé une zone frontalière de 30 km au sud-ouest d'Halabja dans la région kurde aux alentours de 21h20, a indiqué l'Institut d'études géologiques des États-Unis.

La plupart des personnes se trouvaient chez elles lorsque le tremblement de terre a eu lieu.

« L'électricité a été soudainement coupée et j'ai ressenti une forte secousse », a relaté Loqman Hussein.

« Je me suis immédiatement précipité hors de la maison avec ma famille », a-t-il ajouté.

Akram Wali, âgé de 50 ans, a déclaré que beaucoup de familles de Darbandikhan cherchaient refuge chez des proches en dehors de la ville.

Ils ont fui alors que les autorités de la région appelaient la population de la zone du sud de la ville à quitter leurs domiciles, craignant que le barrage de Darbandikhan cède.

Tous les yeux sont tournés vers le barrage

Le barrage sur la rivière Diyala se trouve dans la province de Sulaimaniya, où sept personnes ont trouvé la mort, dont quatre à Darbandikhan. Une personne est morte dans la province de Diyala.

Les autorités de la région de Darbandikhan, qui compte 40 000 habitants, indiquent que le barrage a résisté au choc du séisme sans subir de fissure importante.

Taha Mohammed, 65 ans, n'a pas suivi l'appel pour quitter Darbandikhan, bien que le tremblement de terre a complètement détruit sa maison.

« Nous sommes sortis en courant et personne n'a été blessé », a déclaré cet homme portant le pantalon large traditionnel des Kurdes irakiens, s'estimant chanceux malgré la tragédie.

Seif al-Nadr, porte-parole du ministère irakien de la Santé, a précisé que le séisme avait blessé 321 personnes dans la région kurde, 170 dans la province de Diyala, et 44 à Kirkouk.

La plupart d'entre elles ont été traitées pour choc, a-t-il fait savoir dans une déclaration.

Le séisme de dimanche a également été ressenti dans le sud-est de la Turquie.

Ankara a envoyé de l'aide humanitaire à l'Irak, dont des tentes et des couvertures, ainsi qu'une équipe médicale, a fait savoir un porte-parole du gouvernement turc.

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