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Terrorisme

Tahrir al-Sham cherche à légitimer le contrôle d'Idlib

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Une photo prise le 11 octobre depuis le village syrien d'Atme, dans la province d'Idlib, au nord-ouest du pays, montre un camp de réfugiés à côté d'une fortification de trois mètres de haut. Un nouveau gouvernement de salut dans la province est considéré par beaucoup comme une façade de l'alliance Tahrir al-Sham. [Omar Haj Kadour / AFP]

Une photo prise le 11 octobre depuis le village syrien d'Atme, dans la province d'Idlib, au nord-ouest du pays, montre un camp de réfugiés à côté d'une fortification de trois mètres de haut. Un nouveau gouvernement de salut dans la province est considéré par beaucoup comme une façade de l'alliance Tahrir al-Sham. [Omar Haj Kadour / AFP]

Pour tenter de couvrir son contrôle sur Idlib, l'alliance Tahrir al-Sham, dominée par l'ancien Front al-Nosra (FAN), affirme qu'elle cède l'administration des services dans la province à un "gouvernement de salut", a déclaré un activiste local à Diyaruna.

Le nouveau gouvernement national de salut, formé le 2 novembre, est considéré par beaucoup comme une façade de Tahrir al-Sham.

L'activiste basé à Idlib, Mosab Assaf, qui a demandé à utiliser un pseudonyme pour des raisons de sécurité, a déclaré que ce développement est une nouvelle tentative de la part de Tahrir al-Sham de se protéger et de couvrir ses actions terroristes.

"Tahrir al-Sham a commencé mardi [7 novembre] à transférer les institutions de l'administration du service civil au gouvernement de secours", a-t-il dit à Diyaruna.

Ceux-ci incluent les départements de l'eau, de l'électricité, du transport et des passages, a-t-il dit.

L'Administration des services civils est un organisme que Tahrir al-Sham prétend être composé de civils syriens qui administrent les zones sous son contrôle.

"Ce sont en fait des individus qui n'ont aucune autorité réelle sur le terrain et toutes les institutions sont toujours contrôlées par le groupe et ses émirs", a précisé Assaf, ajoutant que les chefs de sous-comités et les nouveaux conseils sont nommés directement par le groupe.

L'appréhension prévaut parmi les civils

Il a ajouté que les civils de la région rejettent totalement le "gouvernement de secours".

Le gouvernement, qui comprend 11 ministères, comprend également "une nouvelle armée dont les troupes ne sont autres que des éléments de Tahrir al-Sham", a-t-il souligné.

"Il n'y a pas d'autre force militaire dans la région que Tahrir a-Sham puisque cette dernière s'est débarrassée de tous les groupes armés qui s'y opposaient il y a une certaine période", a indiqué Assaf.

De plus, l'alliance a commencé à se préparer au processus de "transfert militaire", a-t-il ajouté.

"Certains véhicules qui portent désormais les slogans du gouvernement de salut appartiennent en fait au groupe et sont dotés d'éléments de Tahrir al-Sham", a-t-il ajouté.

Assaf a déclaré que les habitants de la ville d'Idlib sont inquiets de la conscription militaire obligatoire que le groupe promouvoit dans la région.

Tahrir al-Sham a déjà commencé à préparer de nouveaux camps de recrutement et des notifications qui seront transmises aux jeunes hommes ciblés pour le recrutement, a-t-il dit.

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