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Sécurité

Réintégration des policiers révoqués en Irak

Par Khalid al-Taie

Les policiers de l'Anbar qui avaient été démis de leurs fonctions lorsqu'ils ne se sont pas présentés au travail en 2015 soumettent leur candidature pour reprendre du service. [Photo extraite de la page Facebook de la police de l'Anbar]

Les policiers de l'Anbar qui avaient été démis de leurs fonctions lorsqu'ils ne se sont pas présentés au travail en 2015 soumettent leur candidature pour reprendre du service. [Photo extraite de la page Facebook de la police de l'Anbar]

Plus de 3 000 policiers seront prochainement rétablis dans leurs fonctions par le commandement de la police de l'Anbar après avoir été renvoyés en 2015, et 4 000 autres suivront, ont expliqué des responsables irakiens à Diyaruna.

Plusieurs milliers de policiers avaient été démis de leurs fonctions après ne pas avoir répondu à l'appel au devoir après que « l'État islamique » (Daech) se soit emparé de plusieurs villes de la province en 2015.

Plusieurs d'entre eux ont été réintégrés dans leurs fonctions en début d'année après que le gouvernement irakien a publié une amnistie le 27 décembre 2016, mais d'autres furent officiellement renvoyés après l'expiration de la période de grâce de dix jours.

Le 18 octobre, en réponse aux ordres du Premier ministre Haider al-Abbadi, le commandement de la police de l'Anbar a annoncé l'ouverture de la procédure de réintégration des policiers restants.

Cette décision de réintégrer les policiers est intervenue après des demandes de plus en plus insistantes des responsables locaux et des anciens policiers eux-mêmes, qui ont organisé des manifestations pour demander à ce qu'ils soient autorisés à reprendre du service.

Le gouvernement a récemment approuvé la réintégration d'un premier groupe de 3 190 policiers, a expliqué à Diyaruna le chef de la police de l'Anbar, le major général Hadi Kassar Erzaij.

Un deuxième groupe de 3 993 devrait les rejoindre, a-t-il poursuivi.

« Nous avons commencé à recevoir des demandes de fonctionnaires renvoyés », a-t-il expliqué, ajoutant que tous les candidats devront subir des contrôles administratifs et de sécurité.

« Ces policiers réintégrés se verront proposer des cours de formation intensive de deux semaines, destinés à rafraîchir leurs compétences physiques et militaires », a indiqué Erzaij, expliquant que bien qu'ils soient déjà formés, leurs compétences doivent être mises à niveau.

Ces policiers seront affectés à diverses unités d'urgence, de sécurité et militaires, a indiqué Erzaij, et ils viendront combler un manque dans le personnel des forces de police de l'Anbar.

« Avant le retour de ces fonctionnaires, le nombre de policiers dans l'Anbar était de 15 706 », a-t-il indiqué, soulignant que cela n'était pas suffisant pour protéger l'ensemble de la province en raison de sa taille et de ses vastes étendues désertiques.

« Nous avons besoin de porter ce nombre à 25 000 policiers au moins, un chiffre comparable à ce dont nous disposions en 2010, afin de pouvoir être autosuffisants », a-t-il ajouté.

Un processus initié par l'Anbar

La décision de réintégrer ces policiers a été appuyée par les autorités locales de l'Anbar et par les leaders tribaux de la province, a expliqué à Diyaruna Karim al-Karbouli, membre du conseil provincial de l'Anbar.

Le Premier ministre al-Abbadi a accepté de réintégrer les anciens membres de la police locale après une réunion du 12 octobre avec des délégués de la province, a-t-il indiqué.

Le gouvernement a décidé de réintégrer en deux fois plus de 7 000 fonctionnaires sur les 9 000 démis de leurs fonctions depuis 2015, a-t-il expliqué.

Plusieurs noms ont été retirés de la liste à leur propre demande, et quelques-uns ont été signalés pour des raisons de sécurité, a précisé al-Karbouli.

Il a souligné l'importance qu'il y a à réintégrer ces policiers dans le service.

« Nous avons besoin de leur participation et de leur expertise lors des opérations de libération, pour garder les terroristes à distance et maintenir la stabilité et la sécurité dans les villes libérées », a-t-il ajouté.

Les policiers reprennent du service

« Nous sommes heureux d'être de retour, de participer à la libération de nos villes et au rétablissement de la sécurité », a déclaré Mohammed al-Alwani, récemment réintégré dans la police de l'Anbar.

« Nous voudrions remercier le gouvernement et tous ceux qui nous ont aidés et ont permis de répondre à nos demandes », a-t-il déclaré à Diyaruna. « Nous sommes prêts à faire notre devoir national pour défendre notre peuple et protéger notre province du terrorisme. »

Le major Bahjat Mohammed al-Jughaifi, commandant de la mobilisation tribale de Haditha, a indiqué à Diyaruna que cette décision est un pas dans la bonne direction.

« Cela représente un soutien appréciable pour les forces de sécurité et les tribus », a-t-il déclaré. « Ceux qui reviennent vont renforcer nos capacités pour combattre et défaire les terroristes. Nous allons libérer l'Anbar avec l'aide de l'ensemble de notre peuple. »

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3 COMMENTAIRE (S)
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J'exprime mes sincères remerciements au Dr Haidar al-Abbadi, que Dieu le sauve! Et je remercie également le général de division Hadi Kassar Erzaij et le gouvernement local pour cette bonne décision.

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Nous remercions Dr. Haidar al-Abbadi, le Gouverneur Mohammed al-Halbusi, le chef de la police et tous ceux qui ont réintégré les policiers qui avaient souffert d'injustice. Nous espérons qu'ils seront avec le deuxième groupe de 3 993 personnes qui ont fait un entretien à al-Habbaniyya.

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Directorat de protection des installations de l'Anbar.

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