Les forces irakiennes ont sauvé des centaines de familles qui avaient été bloquées par des tirs croisés à al-Qaim, a indiqué un leader tribal de l'Anbar mardi 31 octobre.

Cela fait près d'une semaine que les combats font rage pour chasser « l'État islamique » (Daech) de la ville frontière d'al-Qaim, son dernier bastion dans l'extrême ouest de l'Anbar.

Lundi, les forces irakiennes épaulées par des avions de la coalition ont lancé l'assaut contre la ville d'al-Obaidi, dans les faubourgs sud d'al-Qaim.

« Nous avons pu secourir plus de 300 familles, pour l'essentiel des femmes et des enfants, qui avaient souhaité atteindre les forces de sécurité mais s'étaient retrouvées coincées dans des zones d'affrontements avec Daech », a expliqué à Diyaruna le leader tribal Sheikh Qatri al-Obeidi.

« Elles étaient encerclées par des tirs et étaient sur le point de mourir sous les balles des terroristes, mais nos forces ont finalement réussi à les atteindre et à les évacuer loin des lignes de combat », a-t-il ajouté.

« Nous les avons transportées en lieu sûr et vers des camps de personnes déplacées, où elles recevront des soins et bénéficieront de services humanitaires », a-t-il précisé.

La plupart de ces familles vivaient dans des zones non loin d'al-Qaim, a-t-il poursuivi, ajoutant que Daech les avait chassées de leurs maisons pour piéger ces dernières ou pour les utiliser comme positions défensives afin de gêner la progression des forces irakiennes.

Protéger les civils

Les forces irakiennes se sont engagées à protéger les vies civiles et ne laisseront pas les combattants de Daech les menacer, a ajouté al-Obeidi, précisant que « nous disposons de couloirs de sécurité pour le passage des personnes qui quittent la ville ».

L'armée irakienne et les forces tribales avancent bien et ont pu libérer plusieurs zones, notamment al-Hasa, al-Awani, Jabbab, al-Zila et al-Saadiya, a-t-il ajouté.

Elles ont également chassé Daech des bâtiments publics, y compris les ateliers de réparation de trains, une cimenterie, le champ gazier d'Akkas, la zone T1 et la base aérienne de Saad, a-t-il expliqué.

L'armée a également repris le complexe d'Akashat et les entrepôts de phosphate, et a libéré les villages d'Oumm al-Walf, Hussein al-Ali et Oumm Tina, a précisé le lieutenant général Abdoul Ameer Rashid Yarallah, commandant des opérations conjointes, dans un communiqué publié mardi.

Des voitures piégées de Daech, des centres de commandement et de communications, des dépôts d'armes et des ateliers de fabrication d'explosifs ont été détruits lors de ces opérations, a précisé al-Obeidi.

Par ailleurs, au moins 300 engins explosifs improvisés (EEI) ont été désamorcés et détruits.

Nombre d'entre eux étaient des bonbonnes d'oxygène qui avaient été remplies d'explosifs et déposées le long des routes et dans les zones entourant al-Qaim, a-t-il précisé.

« Ces engins retardent nos opérations, mais nous continuons d'enregistrer des progrès sur le terrain », a conclu al-Obeidi.