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Kerbala sécurise le pèlerinage de l'Arbaïne

Par Alaa Hussain à Bagdad

Le major général Ahmed Ali, chef de la police de Kerbala, participe à une mission de reconnaissance dans les régions nord de la province, avant le jour de l'Arbaïne. [Photo fournie par la police de Kerbala]

Le major général Ahmed Ali, chef de la police de Kerbala, participe à une mission de reconnaissance dans les régions nord de la province, avant le jour de l'Arbaïne. [Photo fournie par la police de Kerbala]

La ville irakienne de Kerbala se prépare à recevoir des millions de pèlerins chiites pour le jour de l'Arbaïne, le 40e jour commémorant la mort de l'imam Hussain, et qui viendront dans la ville le 9 novembre en provenance de tout le pays et de la région.

On s'attend à ce que les commémorations de cette année soient les plus importantes de ce type en Irak depuis que « l'État islamique » (Daech) a subi une série de défaites.

Une telle affluence soulève bien évidemment des préoccupations sécuritaires, ont expliqué des responsables irakiens, car les pèlerins se rendent traditionnellement au tombeau à pied, et ils craignent que les dernières poches du groupe cherchent à se venger de sa perte de territoire en s'en prenant à des civils innocents.

« Il devrait y avoir cette année plus de visiteurs que l'année dernière », selon Nasif al-Khitabi, le maire de Kerbala.

L'année dernière, 20 millions de visiteurs s'étaient rendus à Kerbala en provenance de diverses provinces irakiennes et de pays voisins, a-t-il rappelé.

Sécurité accrue

Les pèlerins se rendent à Kerbala à pied depuis les provinces voisines, ce qui nécessite une sécurité renforcée le long des routes qu'ils empruntent, depuis Bassorah dans le sud, Maysan à l'est et Bagdad au nord.

Les préparatifs pour l'Arbaïne, à la fois en termes de sécurité et de fourniture de services, ont débuté pour l'Achoura, qui tombait cette année le 29 septembre, et elles se poursuivent, a expliqué Aqil al-Masoudi, président de la commission de sécurité du conseil provincial de Kerbala.

« La province de Kerbala est en alerte depuis le début », a-t-il indiqué à Diyaruna.

Toutes les agences gouvernementales et de sécurité participent à un plan général pour garantir la sécurité et apporter des services de grande qualité aux visiteurs, a-t-il ajouté.

En collaboration avec le commandement des opérations de Bagdad et les services de police des provinces voisines, les forces de sécurité de Kerbala ont mené plusieurs opérations préventives pour arrêter des individus recherchés et des suspects, a-t-il expliqué.

Les forces de sécurité ont également renforcé les opérations de renseignements, a-t-il ajouté.

« Ce type d'événement est vu comme un moment propice pour les groupes terroristes, en particulier al-Qaïda et Daech », a-t-il expliqué, qui ont chacun tenté de s'en prendre aux visiteurs.

L'an dernier, Daech avait tenté de frapper en envoyant plusieurs kamikazes le 14 novembre à Aïn al-Tamr, dans la partie ouest de Kerbala, a-t-il poursuivi, mais les forces irakiennes avaient fait échouer cette attaque, abattant tous les attaquants avant qu'ils parviennent à atteindre leur cible.

Protéger Kerbala

Les mesures de protection des pèlerins qui se rendent à Kerbala doivent commencer par l'élimination des poches restantes de combattants de Daech à al-Qaim, cette ville de la province de l'Anbar qui est le dernier bastion du groupe, a expliqué à Diyaruna le spécialiste de la sécurité Fadel Abou Raghif.

Plus près de Kerbala, les mesures de sécurité destinées à protéger les visiteurs seront différentes cette année par rapport à l'année dernière, lorsque des mesures plus traditionnelles comme le blocage de routes et l'imposition d'un couvre-feu avaient été mises en œuvre, a-t-il expliqué.

Cette année, les opérations de sécurité seront essentiellement fondées sur des renseignements, a-t-il expliqué, soulignant que le commandement de Daech est en mesure de planifier des attaques depuis des endroits éloignés comme al-Qaim.

Par ailleurs, la province de Kerbala a pris plusieurs mesures pour fournir des services et un hébergement aux pèlerins.

Abdoul Amir Taha, directeur du centre des visiteurs de l'imam Hussain, a expliqué à Diyaruna que le grand complexe hôtelier avait terminé ses préparatifs pour accueillir les visiteurs irakiens et étrangers et leur assurer des services tels que des soins de santé et une orientation religieuse.

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1 COMMENTAIRE (S)
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J'ai tellement envie d'aller à al-Arba'een pour rendre visite à Abou al-Fadhl et al-Hussein. J'espère que vous pouvez m'aider à faire cette visite. Que Dieu vous récompense!

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