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La mort d'un général du CGRI en Syrie montre la profondeur de l'implication de l'Iran

Par Waleed Abou al-Khair au Caire

Le général Abdoullah Khosrawi du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran a été tué récemment en Syrie, rapportent les médias iraniens. [Photo diffusée sur les médias sociaux]

Le général Abdoullah Khosrawi du Corps des gardiens de la révolution islamique en Iran a été tué récemment en Syrie, rapportent les médias iraniens. [Photo diffusée sur les médias sociaux]

La mort en Syrie publiée par les médias d'un commandant du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) présente de nouvelles preuves sur l'implication directe de l'Iran dans la guerre qui ravage ce pays, ont déclaré à Diyaruna des experts en affaires iraniennes.

Les médias iraniens et les sites Internet officiels ont confirmé dimanche 15 octobre que le général Abdoullah Khosrawi, commandant des bataillons al-Fateheen (conquérants) du CGRI, a été tué dans l'arène syrienne.

Khosrawi a été décrit comme un commandant du CGRI de la ville d'Arak qui a été envoyé en Syrie pour combattre parmi le contingent de cette ville.

La nouvelle de la mort de Khosrawi constitue une preuve supplémentaire de l'implication directe de l'Iran dans la guerre syrienne, a déclaré Sheyar Turko, qui se spécialise dans le CGRI et les méthodes qu'il utilise pour se financer et se répandre.

En particulier, il montre clairement que l'Iran est impliqué dans le transport de combattants étrangers en Syrie pour participer aux batailles, a-t-il dit à Diyaruna.

Khosrawi était connu pour être le commandant des Bataillons al-Fateheen, un groupe de combattants volontaires affiliés aux forces paramilitaires du Basij, a-t-il fait savoir.

"Après le déclenchement de la guerre en Syrie, certains groupes des bataillons al-Fateheen ont été transportés en Syrie par avion sous prétexte de protéger les sanctuaires de Damas", a-t-il ajouté.

D'autres unités ont été transportées vers les provinces syriennes de Homs et Hama, où elles opèrent aux côtés des unités du Hezbollah ainsi que d’autres milices chiites sous le contrôle de la force elite d’al Qods du CGRI, notamment la brigade des Fatemiyoun, qui comprend des combattants afghans, ainsi que la brigade des Zainabiyoun composée de Pakistanais.

Il y a environ 3 000 soldats des bataillons d'al-Fateheen en Syrie, a dit Turko au minimum, et ils sont périodiquement tournés avec de nouvelles troupes.

La force est composée d'officiers et d'éléments du CGRI, en plus de volontaires civils, dont la plupart ont été recrutés par les équipes de mobilisation sectaire du CGRI, a-t-il dit.

Les décès exposent l'agenda régional

La mort de Khosrawi a été un coup douloureux pour le CGRI, a déclaré Turko, "il était un vétéran du CGRI et l'un des officiers supérieurs qui avaient combattu dans la guerre Iran-Irak".

Le CGRI a fait de son mieux pour garder le cap sur les informations relatives aux combattants iraniens en Syrie par crainte des réactions internationales, a déclaré Fathi al-Sayed, chercheur au Centre d'études régionales et stratégiques d'al-Sharq spécialisé dans les affaires iraniennes.

"Mais le grand nombre de batailles et de lourdes pertes subies par les milices iraniennes et leurs affiliées a ouvert la situation aux média et par conséquent au public", a-t-il souligné.

C'est principalement parce que le CGRI a déployé la majeure partie de ses forces dans les parties orientales de la province de Homs et dans la zone frontalière entre la Syrie et l'Irak pour prendre le contrôle des points de passage frontaliers.

Cela fait partie du projet de l'Iran d’ouvrir une route terrestre reliant Téhéran à la Méditerranée à travers laquelle il peut acheminer les combattants et les armes et élargir son commerce, et par conséquent renforcer son influence dans la région.

Al-Sayed a déclaré que les pertes iraniennes sont énormes, comme en témoigne le grand nombre d'annonces de décès d'officiers au cours des derniers mois.

Des officiers du CGRI, notamment le colonel Murtaza Shalmani, le général de division Mustafa Mohammadi et les conseillers militaires Taj et Mohammed Taj et Morteza Husseinpour ont été les plus connus parmi les pertes humaines des confrontations.

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