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Sécurité

Les forces irakiennes chassent Daech d'Akashat dans l'Anbar

Par Khalid al-Taie

Les forces irakiennes photographiées le 15 septembre devant la ville d'Akashat alors qu'elles préparent une opération militaire destinée à chasser « l'État islamique » des régions avoisinantes. [Moadh al-Dulaimi/AFP]

Les forces irakiennes photographiées le 15 septembre devant la ville d'Akashat alors qu'elles préparent une opération militaire destinée à chasser « l'État islamique » des régions avoisinantes. [Moadh al-Dulaimi/AFP]

Samedi 16 septembre, les forces irakiennes sont parvenues à chasser « l'État islamique » (Daech) d'Akashat, non loin de la frontière syrienne.

Cette ville du district d'al-Rutba a été libérée dans le cadre d'une opération militaire de grande envergure destinée à chasser Daech des régions du Haut-Euphrate, dans l'ouest de la province de l'Anbar.

L'armée, la police, des patrouilles frontalières et des combattants locaux ont contraint Daech à se retirer de la ville quelques heures après le début des combats.

« La ville a été entièrement libérée et près de 140 km le long de la route allant vers le nord, d'al-Rutba à la ville d'al-Qaim, en passant par Akashat, ont été sécurisés », a déclaré lundi 18 septembre le gouverneur d'al-Rutba, Emad Mashaal al-Dulaimi.

« Nos forces ont accompli leur mission avec succès », a-t-il précisé à Diyaruna.

Tenir ce territoire ne sera toutefois pas chose facile, dans la mesure où il ouvre sur de vastes régions désertiques, a-t-il ajouté.

« Nous devrons déployer des forces de sécurité et des combattants tribaux en nombres suffisants, et mettre en place nombre de barricades, fortifications et postes de contrôle pour empêcher les militants de menacer la région et de lancer des attaques surprises », a-t-il affirmé.

Les équipes de sécurité déminent

Des équipes du génie militaire ont commencé à retirer les explosifs que Daech avait disposés partout dans la ville et le long de cette route dans le désert, a expliqué al-Dulaimi.

« Lundi, les forces ont entamé leur mission consistant à faire sauter les mines et les engins explosifs improvisés (EEI) et à déminer les maisons piégées », a-t-il indiqué.

Trois maisons et un EEI ont explosé samedi au passage des forces de sécurité, alors qu'elles avançaient dans les ruelles de ville, et un kamikaze a fait exploser une voiture piégée à côté des unités commandos pour tenter de bloquer leur progression.

Ces explosions ont tué cinq soldats et en ont blessé plusieurs autres, a précisé al-Dulaimi.

« Les efforts pour sécuriser la zone et la débarrasser des explosifs se poursuivront jusqu'à ce que nous soyons certains que tout danger est écarté, et cela demandera du temps », a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité n'ont rencontré aucun problème humanitaire majeur lors de leur progression dans Akashat, a-t-il souligné, car la majeure partie de la population avait fui par groupes quelque temps avant que ne débute l'assaut.

« Seules 43 familles vivaient encore près de la ville, et elles ont réussi à s'enfuir et à gagner le centre de la ville d'al-Rutba dans la journée de dimanche », a-t-il poursuivi.

La reprise d'Akashat est une importante victoire pour les forces irakiennes, car la ville est une porte vers al-Qaim, le plus important bastion de Daech dans l'ouest du pays, a-t-il conclu.

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