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Sécurité

L'Irak rouvrira l'autoroute internationale de l'Anbar

Par Khalid al-Taie

Les drones de l'armée irakienne font partie de nouvelles mesures de sécurité pour surveiller la zone désertique le long de l'autoroute internationale de l'Anbar avant sa réouverture officielle. [Photo fournie par le Commandement de la garde des frontières irakiennes]

Les drones de l'armée irakienne font partie de nouvelles mesures de sécurité pour surveiller la zone désertique le long de l'autoroute internationale de l'Anbar avant sa réouverture officielle. [Photo fournie par le Commandement de la garde des frontières irakiennes]

En conjonction avec la réouverture mercredi 30 aoûtdu passage frontalier de Trebil avec la Jordanie, les forces irakiennes se préparent à rouvrir l'autoroute internationale qui relie Bagdad à la Jordanie et à la Syrie via l'Anbar.

La route a été fermée après que "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) ait pris le contrôle des lanières de l'Anbar, et resté ainsi depuis plus de trois ans.

Les forces irakiennes ont récemment resserrées leur contrôle sur la route longue de 400 kilomètres, a déclaré Athal al-Fahdawi, membre du conseil provincial de l'Anbar, à Diyaruna.

Ils ont mis en place plusieurs postes de garde et mènent des opérations de surveillance renforcées, utilisant des caméras et de petits drones pour surveiller l'activité dans les zones désertiques entourant l'autoroute, a-t-il dit.

"Les forces de sécurité ont également commencé à créer une berme de terre adjacente à la route dans les zones encore dangereuses", a indiqué Al-Fahdawi.

Il s'agit des zones du Kilo-160 et al-Saqar, à l'ouest de Ramadi.

Les nouvelles mesures de sécurité visent à "relancer l'itinéraire de circulation internationale, qui est l'une des routes stratégiques les plus importantes de l'Irak", a-t-il souligné, notant que l'autoroute internationale est l'une des principales artères économiques de l'Irak.

"Il y a beaucoup de travail à faire pour préparer la route, du point de vue de la sécurité, car elle traverse de vastes zones qui abritent des caches de terroristes", a dit Al-Fahdawi.

Des attaques antérieures ont été lancées depuis le fond du désert, a-t-il ajouté.

Passerelle à l'activité commerciale

La route internationale est depuis longtemps une route commerciale active, en particulier entre l'Irak et la Jordanie, à travers le passage de Trebil, qui a été officiellement rouvert mercredi.

"Le gouvernement fait de grands efforts pour sécuriser la route", a déclaré Kazim al-Aqabi, responsable de l'autorité des passages frontaliers.

Le gouvernement irakien ne prendra pas une décision définitive sur l'ouverture de la route jusqu'à ce qu'une étude approfondie de sa sécurité et de sa préparation pour le trafic commercial et de voyage ait été achevée, a-t-il affirmé à Diyaruna.

"Il existe des procédures et des forces suffisantes pour protéger ce couloir", at-il dit, notant la présence du Commandement des opérations de l'Anbar et de la police des frontières.

"Le 20 août, nous avons accompagné une délégation de sécurité dirigée par le ministre de l'Intérieur Qasim al-Araji pour enquêter sur la passage de [Trebil]", a-t-il déclaré.

"Nous l'avons vu, et il est en bon état", a-t-il souligné". Il peut recevoir des camions transportant des marchandises et des passagers, et tout est prêt à la reprise de l'activité".

L'autorité de franchissement des frontières a brièvement ouvert le passage le 22 août pour tester son état et celui de la voie de la circulation internationale.

"Nous avons déplacé un grand convoi de 100 camions appartenant aux ministères du transport et de la commercialisation de Bagdad au point de passage", a-t-il déclaré, notant que le test avait réussi.

L'Anbar bénéficie d'avantages économiques

L'Irak en général et les habitants de l'Anbar en particulier bénéficeront des retombées économiques de l'activité commerciale, a affirmé Al-Aqabi.

"Beaucoup de ces gens vont retourner travailler dans les marchandises et les échanges, qu'ils ont perdu en raison du terrorisme", a-t-il ajouté, notant que "de nombreuses villes qui sont traversées par cette route retourneront à la vie normale".

"Nous nous attendons à des résultats très importants", a déclaré l'économiste Majid al-Suwari à Diyaruna.

"L'autoroute internationale de l'Anbar était opérationnelle avant l'occupation de l'EIIS, et le point de passage apportait des bénéfices en Irak et contribuait aux besoins du pays en matière de marchandises et de biens", a-t-il indiqué.

La réhabilitation de la route fournira de bons revenus financiers qui aideront l'Anbar à reconstruire ses infrastructures, a souligné Al-Suwari.

"Il donnera aux gens de la province de nombreux emplois et réduira ainsi le problème du chômage", a-t-il précisé, ceci en plus de faciliter le commerce international et le développement.

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