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L'Irak va publier le bilan de morts final pour l'offensive de Mossoul

Par Khalid al-Taie

Des équipes de la défense civile sortent des rescapés des débris après la bataille visant à libérer l'ouest de Mossoul de « l'État islamique ». [Photo tirée de la page Facebook de la Direction de la défense civile]

Des équipes de la défense civile sortent des rescapés des débris après la bataille visant à libérer l'ouest de Mossoul de « l'État islamique ». [Photo tirée de la page Facebook de la Direction de la défense civile]

Des responsables irakiens travaillent à fournir une évaluation précise du nombre de victimes civiles causées par l'offensive de neuf mois pour libérer Mossoul de « l'État islamique » (Daech).

Le ministère de la Défense récolte actuellement des données afin de publier le total officiel des pertes globales, a déclaré le général de brigade Tahseen al-Khafaji, directeur des médias du ministère.

« Nous travaillons avec le ministère de la Santé et les organismes gouvernementaux compétents, ainsi qu'avec l'autorité locale de Ninive dans le cadre de comités de partenariat conjoint afin de définir un chiffre précis », a-t-il fait savoir à Diyaruna.

« Nous n'avons pour le moment aucun chiffre ni aucune estimation initiale », a-t-il déclaré. « Nous attendons que ces comités terminent leur travail pour obtenir un chiffre de pertes. »

L'enquête inclura les pertes humaines civiles et militaires ainsi que celles de Daech.

« Ce chiffre sera définitif et officiel, et il sera dévoilé au reste du monde et noté dans les livres d'Histoire », a fait savoir al-Khafaji.

Réfuter les rumeurs de Daech

Certaines informations ont indiqué que le bilan civil s'élevait à 40 000, un chiffre trop élevé selon le ministère.

« Ce chiffre est complètement faux », a affirmé al-Khafaji, notant que Daech a fait circuler de fausses rumeurs pour minimiser la victoire des forces irakiennes.

« Nous avons pris soin de protéger autant que possible les civils des ennemis », a-t-il indiqué. « Nous nous sommes coordonnés efficacement avec les forces de la coalition internationale et leurs frappes aériennes ont été précises. »

Afin d'empêcher les pertes civiles, a-t-il ajouté, toutes les progressions militaires étaient accompagnées de messages délivrés par des stations radio mobiles, des haut-parleurs et des prospectus largués par avion afin de diriger les civils vers des couloirs sécurisés.

Des équipes de la défense civile dans l'ouest de Mossoul sont toujours en train de récupérer des corps sous les débris de la vieille ville, a déclaré à Diyaruna le lieutenant-colonel Rabih Ibrahim, responsable des équipes de la défense civile.

« Nous avons récupéré des corps, et nos sources indiquent d'autres lieux où des corps sont enterrés sous les débris, mais nous ne savons pas encore combien il y en a », a-t-il fait savoir.

Les équipes envoient un rapport quotidien à la Direction de la défense civile à Bagdad.

« Après avoir terminé nos tâches, la direction sera chargée de dévoiler les chiffres définitifs », a expliqué Ibrahim.

Les chiffres cités par certains organes de presses sont « incorrects et exagérés », a-t-il poursuivi, affirmant que « nous sommes sur le terrain et nous connaissons les faits ».

Il a attribué la responsabilité de toutes les pertes humaines intégralement à Daech, déclarant que le groupe a bombardé aléatoirement des zones résidentielles et a utilisé des voitures piégées et de l'artillerie lourde dans les vieilles ruelles, et il a utilisé les habitants comme boucliers humains.

Protéger les vies civiles

Daech a commis un nombre incalculable de crimes à Ninive pendant son occupation de Mossoul, a indiqué à Diyaruna Hassan Shabib al-Sabaawi, membre du conseil provincial.

« Aucune partie de Ninive n'a été épargnée par ce groupe barbare pendant qu'il contrôlait la zone », a-t-il déploré.

Pendant la bataille pour libérer Mossoul, des combattants de Daech ont utilisé des civils comme boucliers humains, a-t-il rapporté, les prenant en otage pour tenter de se protéger.

« Beaucoup de vies humaines ont été perdues aux mains des terroristes et cela aurait pu être pire, mais nos troupes sont très professionnelles et se préoccupent avant tout des vies humaines », a-t-il affirmé.

L'importance de la protection des vies civiles est ce qui a retardé la victoire pendant si longtemps, a-t-il ajouté.

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