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Éducation

Les élèves de Mossoul peuvent passer leurs examens de fin d'année

Par Alaa Hussein à Bagdad

De jeunes Irakiennes assistent à un cours dans une école de l'ouest de Mossoul le 27 juillet. Le ministère de l'Éducation a décidé de permettre aux lycéens de passer leurs examens de fin d'année en dépit des conditions difficiles qui règnent dans la ville . [Safin Hamed/AFP]

De jeunes Irakiennes assistent à un cours dans une école de l'ouest de Mossoul le 27 juillet. Le ministère de l'Éducation a décidé de permettre aux lycéens de passer leurs examens de fin d'année en dépit des conditions difficiles qui règnent dans la ville . [Safin Hamed/AFP]

Pour tenter de restaurer un sentiment de normalité à Mossoul après sa libération de « l'État islamique » (Daech), le ministère irakien de l'Éducation a permis aux élèves de dernière année de passer leurs examens.

Bien qu'il reste à la ville encore beaucoup à faire pour se remettre des neuf mois de combats acharnés qui ont finalement permis de chasser Daech, les autorités chargées de l'enseignement ont insisté sur le fait que les examens doivent se dérouler aux dates habituelles, quand bien même cela signifie que les taux de réussite seront faibles.

Des milliers d'élèves ont passé leur examen d'enseignement islamique le 19 juillet, et les autres matières suivront. Les examens se sont déroulés dans des centres d'examen de la partie est de la ville, moins affectée par les combats.

Les examens ont eu lieu en dépit d'une pénurie de services, ce qui a eu pour conséquence que certains élèves ont dû passer leurs épreuves dans des salles sans électricité, tandis que d'autres n'avaient pas accès à l'eau potable.

La plupart des élèves étaient mal préparés, après avoir reçu un enseignement incomplet durant l'année scolaire dans les matières proposées aux examens.

« La décision d'organiser néanmoins les examens à Mossoul et de ne pas les reporter à l'année prochaine a été un immense défi en soi », a expliqué à Diyaruna le porte-parole du ministère, Ibrahim Sabti.

Un défi que le ministère a toutefois réussi à relever, prouvant ainsi au monde qu'il peut persévérer aux côtés de la jeunesse de Mossoul, a-t-il ajouté.

Pas de traitement préférentiel

Le ministère n'a pas fait bénéficier les élèves de Mossoul d'un traitement de faveur par rapport à leurs camarades d'autres régions, a poursuivi Sabti, soulignant que tous les candidats ont été traités de la même manière, quand bien même certains d'entre eux ont connu des conditions exceptionnellement difficiles.

Cela tient au fait que ces examens déterminent une moyenne nationale qui ne peut être rabaissée ou amoindrie dans certaines parties du pays, a-t-il expliqué.

Le ministère a travaillé de concert avec d'autres agences gouvernementales pour créer pour les élèves l'environnement le plus propice possible, ajoutant que la situation ne pourra que s'améliorer.

De son côté, la députée irakienne Sajida Mohammed, représentante de la province de Ninive au sein du comité parlementaire de l'éducation, a expliqué à Diyaruna qu'elle estime que les élèves passant les examens nationaux dans sa province ont besoin d'une attention spéciale.

« Les élèves de Mossoul ont dû passer leurs examens sans qu'il soit tenu compte des difficultés qu'ils ont eues à endurer, notamment ces derniers mois alors que les combats faisaient rage dans la ville », a-t-elle affirmé.

Elle a demandé aux autorités compétentes de prendre en compte le fait que certains étudiants avaient perdu leurs parents ou des membres de leur famille ou avaient été traumatisés par la situation.

« Néanmoins, en dépit de toutes les difficultés et de tous les enjeux, le simple fait de vouloir passer ses examens dans la ville témoigne de la possibilité de vivre une vie normale à Mossoul », a-t-elle ajouté.

Revitaliser le secteur de l'éducation

Le gouvernement fédéral a élaboré un plan complet pour faire revivre le secteur de l'éducation à Ninive, a déclaré Mohammed.

La première étape consistera à compiler une base de données complète détaillant l'état des écoles de la province et identifiant celles qui sont en mesure d'accueillir des élèves et celles qui doivent être démolies et reconstruites.

La deuxième verra le début des travaux de réhabilitation et de réparation des écoles, sous la supervision directe du ministère de l'Éducation.

La troisième et dernière étape sera la réhabilitation psychologique des élèves et des enseignants, qui ont connu des années d'oppression et ont été exposés à une idéologie extrémiste sous le joug de Daech, a-t-elle ajouté.

Mohammed a déclaré avoir été agréablement surprise de voir que « l'influence de Daech avait été assez limitée sur les élèves et les professeurs, car les habitants de la province avaient dans leur grande majorité rejeté l'idéologie déviante du groupe ».

Elle a appelé le gouvernement fédéral à prendre en considération la situation économique du personnel enseignant et à veiller à ce qu'il perçoive leurs arriérés de salaires, car la plupart s'étaient engagés à assurer leur travail en dépit des difficultés rencontrées.

Raed Ismail, contrôleur général du budget de l'éducation de Ninive, a expliqué que les autorités de l'éducation de la province avaient débloqué les salaires pour dix groupes d'enseignants (14 515 personnes), versant un total de 13,5 milliards de dinars irakiens (11,6 millions de dollars américains).

« Les autorités continueront de verser leurs salaires aux enseignants restants dans les jours qui viennent, jusqu'à ce qu'elles puissent payer les quelque 24 000 membres du corps enseignant », a-t-il conclu pour Diyaruna.

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«L'Etat islamique en Irak et en Syrie» (EIIS) est comme une malédiction appelée "gale de chameau". Seuls les Arabes connaissent le traitement d'une telle maladie. le mal réside dans le fait que: tous ceux qui sont infectés par la maladie doivent être tenus à l'écart du troupeau afin que le reste soit épargné. Par conséquent, le traitement doit être purement arabe, pas étranger ou occidental. Je confirme que l'EIIS a été créé par des organismes de renseignement internationaux et qu'il est utilisé comme arme, comme les armes nucléaires, hydrogénes, atomiques et phosphoriques. Cette arme est apparue, telle que fabriquée à Guantanamo et a ensuite été exportée vers la Prison /le Camp Bucca, et ils ont ensuite libéré leurs chiens enragés contre nous. Leurs sécrétions et leurs productions confirment l'identité de leur appartenance.

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