NOUVELLES D’IRAK
Société

Ramadi octroie des allocations aux victimes de Daech

Par Khalid al-Taie

La Société médicale irakienne unie distribue des dons à des orphelins dans la ville de Ramadi le 4 mai 2017. [Photo extraite de la page Facebook de la mairie de Ramadi]

La Société médicale irakienne unie distribue des dons à des orphelins dans la ville de Ramadi le 4 mai 2017. [Photo extraite de la page Facebook de la mairie de Ramadi]

La mairie de Ramadi a annoncé mercredi 2 août le lancement d'un nouveau programme destiné à venir en aide aux familles victimes des crimes commis par « l'État islamique » (Daech).

Ce programme, financé par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), accorde des allocations aux familles qui ont perdu leur soutien de famille à la suite d'opérations terroristes, a expliqué à Diyaruna Ibrahim al-Awsaj, le maire de Ramadi.

« Dans un premier temps, notre programme d'aide concernera 3 000 familles, qui recevront 500 dollars par famille et par mois », a-t-il précisé, soulignant que le nombre de familles bénéficiaires pourra par la suite augmenter.

La ville « souffre aujourd'hui des répercussions du terrorisme, qui a entraîné une hausse du nombre de veuves, atteignant près de 17 000, et plus de 150 000 orphelins », a précisé al-Awsaj.

Il a indiqué que son administration s'efforce d'effacer les conséquences de la présence de Daech dans la ville en facilitant le retour des familles déplacées et en réhabilitant rapidement les installations de services publics.

« Tous les habitants de Ramadi ont réintégré leurs lieux d'origine [...] à l'exception d'un petit nombre qui réside actuellement dans [la région kurde], où ils se sont installés », a-t-il poursuivi.

« Les gens ont préféré rentrer plutôt que de rester dans des camps de personnes déplacées ou dans des maisons ou des appartements en location, en dépit du manque de services dans la ville et des dégâts qu'ont subis de nombreuses maisons », a-t-il ajouté.

L'accent est pour l'heure mis sur la fourniture de meilleurs services à ceux qui reviennent, « avec les moyens financiers dont nous disposons », a indiqué al-Awsaj, les domaines de l'éducation, de la santé, des routes et des ponts étant prioritaires.

« La reconstruction d'un certain nombre d'infrastructures de la ville est actuellement lancée, comme l'hôpital pour femmes et enfants et quinze des quelque 200 écoles, ainsi que huit ponts vitaux et des installations d'eau et d'électricité », a-t-il précisé.

Certains de ces projets de reconstruction sont financés par le Fonds national pour la reconstruction, d'autres par la Banque mondiale, le PNUD et des pays donateurs, a-t-il souligné.

« Ramadi a été endommagée à 82% », a-t-il rapporté, soulignant le besoin d'un meilleur soutien international pour parachever les plans de reconstruction qui « nécessitent des fonds colossaux, bien supérieurs à la capacité du gouvernement irakien et au budget alloué au gouvernement local de l'Anbar ».

Aimez-vous cet article?

0 COMMENTAIRE (S)
Politique Commentaire * INDIQUE CHAMP NÉCESSAIRE 1500 / 1500