Le gouvernement irakien et les autorités locales ont travaillé ensemble pour terminer les travaux de réparation à l'Université de Mossoul avant que l'année universitaire 2017-2018 ne commence en septembre, ont dit des responsables à Diyaruna.

Le campus de Mossoul a subi des dégâts importants après que "l'Etat islamique en Irak et en Syrie" (EIIS) a explosé plusieurs bâtiments et mis le feu à la bibliothèque principale dans un acte de destruction d'adieu alors que ses combattants s'enfuyaient.

Avant sa défaite, l'EIIS utilisait les 124 bâtiments de l'université comme centre d'opérations et caserne.

Maintenant que Mossoul a été entièrement libérée, des préparatifs sont en cours pour la reprise des cours sur le campus principal de l'est de Mossoul le 1er septembre, a déclaré Haider al-Aboudi, porte-parole du ministère de l'Education supérieure.

"Jusqu'à cette date, nous continueront nos efforts pour reconstruire les installations endommagées à l'université", a-t-il déclaré à Diyaruna.

Le travail de réhabilitation est en cours "grâce aux efforts d'ingénierie du ministère et d'autres organismes gouvernementaux pertinents", a-t-il précisé, et avec le soutien international et l'assistance technique fournis par des organisations comme l'UNESCO.

Une fois les travaux de réhabilitation achevés, a-t-il ajouté, le ministère prévoit de fermer le campus temporaire de l'université de Mossoul, qui a été établi dans la province de Kirkouk après que l'EIIS ait infiltré Mossoul.

Cet effort est supervisé par une salle d'opérations spéciales au ministère, a-t-il dit, expliquant que «les campus temporaire des universités de Tikrit, Anbar et Fallujah» ont été supprimés plus tôt.

Après que l'est de Mossoul a été libéré, des groupes de jeunes ont organisé des campagnes de bénévoles pour nettoyer l'université et ramasser des livres pour sa bibliothèque, a déclaré Al-Aboudi.

Les étudiants locaux et les professeurs qui n'avaient pas été déplacés ont repris les cours réguliers dans des bâtiments qui n'étaient pas gravement endommagés, exprimant leur désir que la vie retourne à la normale dans leur université.

Au début de juillet, le Ministre de l'Education supérieure, Abdoul Razzaq al-Issa, a visité l'université et participé à la première soutenance de thèse de doctorat à la faculté des sciences médicales depuis l'incursion de l'EIIS.

Une vaste réhabilitation est nécessaire

Certaines installations de l'université ont été complètement détruites, alors que d'autres ont subi des dégâts importants, a déclaré à Diyaruna Abdoul Rahman Wakka, membre du conseil provincial de Ninive.

Le ministère de l'Education travaille depuis des mois avec le gouvernement local de Ninive pour réhabiliter les bâtiments de l'université, a-t-il annoncé.

"En septembre, nous espérons que nous aurons terminé le travail principal, comme la préparation des salles de classe, des salles d'administration et des laboratoires scientifiques", a-t-il précisé.

Al-Wakka a déclaré que la première année scolaire de l'université après la libération constituerait un défi majeur pour les étudiants, les professeurs et le personnel.

"Cependant, nous sommes persuadés qu'ils seront en mesure de surmonter toutes les difficultés jusqu'à ce que la reconstruction de leur université soit complète", a-t-il ajouté.

Fondée en 1967, l'Université de Mossoul comprend 23 facultés spécialisées dans les sciences et les lettres, des hôpitaux d'enseignement, des musées et des bureaux techniques et de conseil.

Elle emploie 4 281 enseignants et peut servir plus de 31 000 étudiants du premier et deuxième cycles.

"Les universités ont subi la plus grande partie de sabotage et de destruction aux mains des terroristes", a déclaré le député irakien Abeer al-Husseini, qui siège au comité de l'éducation au parlement.

La reprise officielle des cours à l'Université de Mossoul représente une «grande et importante étape » dans la consolidation de la stabilité dans la ville, a-t-elle précisé à Diyaruna.

"Le réouverture de l'université permettra à tous les étudiants, en particulier ceux qui n'ont pas été en mesure de quitter la ville, de terminer leurs études et de rattraper ce qu'ils ont manqué ", a déclaré Al-Husseini.