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Santé

Des centaines de malades dans les camps de déplacés de Mossoul

Diyaruna et l'AFP

Des Irakiens déplacés posent pour une photo dans le camp de Hassan Sham le 10 juin 2017. Deux jours plus tard, des centaines de personnes ont besoin de traitements urgents suite à une intoxication alimentaire de masse dans ce camp de l'extérieur de Mossoul. [Mohamed el-Shahed/AFP]

Des Irakiens déplacés posent pour une photo dans le camp de Hassan Sham le 10 juin 2017. Deux jours plus tard, des centaines de personnes ont besoin de traitements urgents suite à une intoxication alimentaire de masse dans ce camp de l'extérieur de Mossoul. [Mohamed el-Shahed/AFP]

Un cas généralisé d'intoxication alimentaire qui serait lié à un repas d'iftar du lundi 12 juin a rendu malades des centaines de civils irakiens dans deux camps de déplacés à l'extérieur de Mossoul, beaucoup d'entre eux ayant besoin de traitements d'urgence.

Plus de 800 cas d'intoxication alimentaire ont été signalés après le repas du soir de lundi, a rapporté mardi soir le service de santé d'Erbil dans un communiqué.

Le communiqué a réfuté des informations précédentes faisant état de la mort de deux civils, dont un enfant..

Joel Millman, porte-parole de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), a déclaré que 312 personnes avaient été hospitalisées.

La nourriture qu'ils ont mangée faisait partie du repas d'iftar et comprenait du riz, du yaourt, du poulet et de la soupe qui avaient été achetés à un restaurant d'Erbil par une organisation d'aide basée au Qatar, a précisé Millman.

Le porte-parole du ministère irakien de la santé Seif al-Badr a indiqué que la source exacte de l'intoxication serait révélée après une enquête plus approfondie sur l'incident.

La crise est apparue dans les camps de déplacés de Hassan Sham et d'al-Khazer, deux des nombreux camps jalonnant la région autour de Mossoul, où les forces irakiennes luttent contre « l'État islamique » (Daech).

Intervention d'équipes médicales

Le gérant du camp d'al-Khazer, Razgar Obeid, a précisé à Diyaruna que la direction du camp était en alerte maximale depuis lundi soir pour gérer les cas et apporter une aide médicale à ceux qui étaient tombés malades.

« À l'apparition des premiers cas d'intoxication, nous avons immédiatement informé le service de santé d'Erbil », a-t-il fait savoir.

Des ambulances, des équipes médicales et des médecins d'organisations locales sont arrivés au camp sur-le-champ, a-t-il ajouté.

Les personnes affectées présentaient des symptômes tels que vomissement et diarrhée aiguë, a informé Obeid, tandis que d'autres ont perdu connaissance et ont eu des douleurs au ventre.

L'intoxication a été reliée aux 2 000 repas préparés qui ont été servis aux camps pour l'iftar et composés de riz, de poulet, de haricots et de pain, a-t-il précisé.

« Le gouverneur d'Erbil, Nawzad Hadi, s'est rendu dans le camp et a donné des instructions pour l'ouverture d'une enquête officielle sur l'incident », a raconté Obeid. « Sept personnes chargées de la préparation de la nourriture contaminée ont été arrêtées. »

La direction du camp a également interrompu la livraison des repas préparés pour le camp venant de toutes les organisations, a-t-il ajouté.

Il a aussi lancé une campagne pour nettoyer les salles de bain et les autres installations du camp, a augmenté les rations d'eau potable et de produits nettoyants, ainsi que le nombre d'heures d'électricité fournies, a fait savoir Obeid.

La « situation est désormais sous contrôle », a-t-il conclu.

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