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Terrorisme

Les combattants de l'EIIS fuyant se dirigent vers le haut Euphrate

Par Khalid al-Taie

Les membres des tribus irakiennes subissent une formation militaire pour participer à la libération des zones du Haut-Ephrate de 'l'Etat Islamique en Irak et en Syrie'. [Photo de la page Facebook du député irakien Mohammed Karbouli]

Les membres des tribus irakiennes subissent une formation militaire pour participer à la libération des zones du Haut-Ephrate de 'l'Etat Islamique en Irak et en Syrie'. [Photo de la page Facebook du député irakien Mohammed Karbouli]

Face à des défaites croissantes en Irak et en Syrie, "l'Etat Islamique en Irak et en Syrie (EIIS) aurait l'intention de se regrouper sur la région frontalière entre les deux pays, ont annoncé des analystes à Diyaruna.

Le groupe a nommé un nouveau "wali" pour gérer la zone qu'il appelle Wilayat al-Fourat (province de l'Euphrate), ont-ils déclaré, qu'il entend transformer en sa nouvelle capitale de son "califat " quand il perd ses Bastions de Mossoul et al-Raqa .

Il n'y a pas eu d'informations fiables sur l'identité du nouveau "wali".

Son prédécesseur, Abou Mohammed al-Hayali, a été tué le 11 février lors d'une attaque aérienne irakienne sur la ville frontalière d'al-Qaim, a déclaré le conseiller en sécurité Fadel Abu Ragheef.

Plusieurs hauts responsables de l'EIIS ont été tués lors de l'attaque, a-t-il déclaré à Diyaruna, y compris Abou Janat al-Rawi, responsable régional de la sécurité et de de renseignements.

On s'attend à ce que l'EIIS essaie de remplacer Al-Hayali, a indiqué Abou Ragheef.

Cependant, a-t-il précisé, il est significatif que cette étape fasse partie de la nouvelle stratégie du groupe dans la région d'Al-Qaim en Irak et Albou Kamal en Syrie.

Les villes voisines sont caractérisées par des liens tribaux forts entre les habitants des deux côtés de la frontière, ainsi que leur accès au désert.

La stratégie de l'EIIS comprend des «réformes» pour gagner les résidents locaux grâce à une série de réductions d'impôt et des conditions plus souples sur le commerce et les prix, a souligné Abou Ragheef.

"D'autres mesures semblables comprennent la libération de prisonniers qui ne menacent pas l'existence du groupe", a-t-il ajouté.

L'EIIS a utilisé cette stratagème dans le passé pour améliorer son image à Falloujah et al-Karma, a-t-il dit, "mais n'a pas produit les résultats souhaités".

Le groupe l'essaye à nouveau, cependant, afin de resserrer son emprise et son influence dans la région de l'Euphrate supérieure, a-t-il dit, notant que quelque 3 000 éléments de l'EIIS sont présents à al-Qaim.

Les rapports des médias indiquent que la région est devenue un refuge pour un grand nombre de combattants qui échappent de Mossoul et al-Raqa, bien que les centres de l'EIIS dans la région aient été ciblés à plusieurs reprises par l'armée irakienne et la coalition internationale.

Un état de confusion

L'armée de l'air irakienne s'appuie principalement sur les renseignements fournis par les habitants des villes de l'Euphrate pour conduire des frappes aériennes, a déclaré Naeem al-Koud, membre du conseil provincial de l'Anbar, à Diyaruna.

Ces attaques plongent les militants «dans un état de confusion et déstabilisent leur présence», a-t-il déclaré.

"L'EIIS considère la région de l'Euphrate supérieure comme son dernier sanctuaire et essaie d'y prendre une place plus ferme, mais le rejet local du groupe empêche que cela se produise", a-t-il indiqué.

L'armée et les tribus irakiennes encerclent Rawa, Anah et al-Qaim - les dernières villes contrôlées par l'EIIS dans l'Anbar, a-t-il souligné.

Le 20 avril, une force tribale de 120 combattants a attaqué une base de l'EIIS près de Rawa, et tué 20 combattants du groupe et est revenue à son quartier général à Barwanah, près de Haditha, sans pertes significatives dans ses rangs, a déclaré Al-Koud.

Cordon militaire serré

"L'armée et les tribus ont imposé un cordon militaire serré sur l'EIIS à l'ouest de l'Anbar", a déclaré à Diyaruna le maire d'Al-Qaim, Farhan Fitaikhan.

"Les unités militaires sont actuellement stationnées dans des endroits avancés et nettoient et patrouillent constamment la zone désertique qui s'étend jusqu'à Al Qaim", a-t-il déclaré.

Fitaikhan a déclaré que les raids aériens des forces aériennes irakiennes et de la coalition sont en cours.

"Il n'y a pas de sursis pour L'EIIS, avec des raids aériens quotidiens sur leurs installations énergétiques, leur quartier général et leurs rassemblements à Al-Qaim et à Albou Kamal", a-t-il déclaré.

Le 21 avril, une attaque aérienne de la coalition a détruit les positions de l'EIIS à al-Qaim, tandis que cinq autres raids ont détruit les puits de pétrole, les réservoirs de stockage et l'équipement de raffinage du pétrole à Albou Kamal, a-t-il dit.

"Il n'y a pas de refuge pour les terroristes. C'est leur fin", a affirmé Fitaikhan.

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