Les maternelles dans tout l'Anbar ont recommencé à accueillir des enfants après l'expulsion de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL), indiquent des responsables irakiens à Diyaruna, décrivant ces institutions comme des passerelles vers l'éducation.

« Après avoir été libéré des gangs terroristes , l'Anbar s'est engagé à réhabiliter en priorité les bâtiments scolaires et les maternelles publiques et privées », a déclaré Ibtissam Mohammed, présidente de la commission pour l'éducation du conseil provincial de l'Anbar.

« Des centaines de maternelles ont ouvert leurs portes et accueillent les enfants pour les préparer à l'école primaire », a-t-elle rapporté à Diyaruna.

Ces institutions donnent aux enfants âgés de trois à six ans des leçons simples qui aident à renforcer leur connaissance de la langue et leur enseignent des concepts scientifiques et littéraires de base, a-t-elle expliqué.

Les maternelles sont essentielles pour les enfants en bas âge, qui absorbent rapidement des informations grâce à des méthodes simples d'écriture et de lecture, a précisé Jinan Jassim al-Dulaimi, directrice de la maternelle al-Ajyal à Ramadi.

Elles donnent aux enfants un espace pour dessiner, chanter et s'exprimer, a-t-elle indiqué à Diyaruna.

« Plusieurs maternelles dans l'Anbar, y compris à Ramadi, proposent une éducation spécialisée et fournissent des repas nutritifs et équilibrés pour assurer la croissance des enfants », a fait savoir al-Dulaimi.

Une passerelle vers l'éducation

« Des comités de surveillance des directions du ministère de l'Éducation dans tout l'Anbar continuent de travailler à garantir l'enseignement continu dans les maternelles », a déclaré Khalil Salih al-Assafi, président du comité de surveillance des maternelles de la Direction pour l'éducation de l'Anbar.

Les maternelles sont des passerelles vers l'éducation, a-t-il affirmé à Diyaruna.

Les maternelles de la province ont reçu des bus pour transporter les enfants de la maison à l'école, a-t-il indiqué, ajoutant que du personnel de surveillance les accompagne dans le bus.

Une série de sorties scolaires pour les enfants de maternelles a également été organisée, a-t-il rapporté, pour leur faire découvrir d'autres villes de la province et les sites historiques et touristiques locaux.

« J'ai deux enfants à la maternelle al-Rahma à Falloujah et ils sont heureux lorsqu'ils rentrent à la maison tous les jours », a raconté Rifaat Jubair al-Anni, habitant de Falloujah.

« Ces deux dernières années, mes enfants étaient réservés et avaient peur de parler avec des parents éloignés ou même avec nos voisins », a-t-il rapporté à Diyaruna.

Maintenant, a-t-il poursuivi, ils sont contents d'aller à la maternelle le matin, c'est devenu leur deuxième maison, et ils parlent avec leurs amis de ce que leurs instituteurs leur ont enseigné.

Ils ont appris de nouvelles choses et ils apprennent mieux, a-t-il rapporté, surtout en ce qui concerne l'écriture et la prononciation de l'alphabet.

« Ce seront d'excellents élèves lorsqu'ils entreront à l'école primaire », a-t-il dit.

« Les enfants ont été soumis aux menaces terroristes et ont souffert dans des conditions cruelles, en particulier dans l'Anbar », a rappelé al-Anni. « Les maternelles sont un moyen de favoriser leur jeune talent et de construire une génération saine qui peut être innovante et prospère. »