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La police irakienne poursuit l'EIIL dans les zones désertiques de Diyala

Par Khalid al-Taie

Des membres de la police de Diyala prennent part à une opération de traque d'éléments de « l'État islamique en Irak et au Levant » dans les zones désertiques de la province. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

Des membres de la police de Diyala prennent part à une opération de traque d'éléments de « l'État islamique en Irak et au Levant » dans les zones désertiques de la province. [Photo fournie par le commandement de la police de Diyala]

Depuis le début du mois de février, la police irakienne ratisse les zones désertiques de Diyala pour éradiquer les éléments de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) et les empêcher d'implanter des havres de sécurité dans la province.

Cette opération se concentre sur les vastes zones désertiques du nord et de l'est de la province, a fait savoir à Diyaruna le responsable des médias de la police de Diyala, le colonel Ghaleb al-Attiyah.

Les zones ciblées sont Imam Weis, Hamreen et Naft Khana, a-t-il expliqué, en plus des villages agricoles comme al-Sada, Abdul Hamid et Budja, dans le district d'al-Abara, et les villages de Bani Zayd, Umm al-Qutn et al-Ghazali, dans le district de Bahraz, au sud de Bakouba.

L'objectif est de traquer les combattants de l'EIIL qui pourraient se cacher dans ces régions et les empêcher d'implanter une présence ou des caches, a-t-il déclaré.

Le groupe cherche à exploiter « les zones désertiques, les vallées encaissées et les vergers denses pour se cacher des forces de sécurité et des habitants locaux, réorganiser leurs rangs et leurs moyens, et préparer le lancement d'opérations terroristes », a indiqué al-Attiyah.

À ce jour, la police irakienne a détruit quatre « refuges » de l'EIIL, a-t-il ajouté.

Il s'agit de petits repaires camouflés, remplis d'explosifs, d'armes et d'autres matériels qui permettent aux éléments de l'EIIL d'y vivre temporairement, avant de lancer des attaques armées ou suicides, a-t-il annoncé.

Ces repaires n'étaient pas occupés au moment des raids de la police, a-t-il précisé, mais « de grandes quantités de TNT et d'explosif C-4 furent trouvés dissimulés dans des sacs, et dans l'un de ces repaires nous avons découvert huit engins explosifs improvisés (EEI) et deux motos », ainsi que de la nourriture et des vêtements.

« Nous avons détruit ces repaires ainsi que tout ce qu'ils contenaient », a-t-il conclu.

Aucun endroit pour se cacher

Cette opération dans Diyala a également permis de mettre la main sur plus d'une douzaine d'individus recherchés pour des affaires criminelles ou liées au terrorisme en vertu de l'Article 4 de la loi antiterroriste et du Code pénal irakien, a poursuivi al-Attiyah.

« Nous avons arrêté seize hommes recherchés qui avaient été impliqués dans des attentats terroristes, des meurtres et des enlèvements, et contre lesquels des mandats d'arrêt avaient été lancés », a-t-il fait savoir.

« La police provinciale, le commandement des opérations du Tigre et l'armée ont réalisé de grandes avancées ces derniers mois », a déclaré à Diyaruna Sadiq al-Husseini, président de la commission de sécurité du conseil provincial de Ninive.

Lors des précédentes campagnes, a-t-il expliqué, les forces de sécurité ont réussi à détruire des dizaines de refuges et de caches d'armes de matériel, en plus d'arrêter de nombreuses personnes impliquées dans des crimes terroristes et de libérer des personnes enlevées.

L'opération en cours vient en soutien des efforts de sécurité préventifs destinés à « traquer les résidus terroristes et à ne pas leur laisser la chance de récupérer et de se réorganiser », a-t-il expliqué.

Dissiper les craintes

L'opération de Diyala vient en réponse à « des craintes légitimes » parmi certains membres du conseil provincial et d'autres responsables que des éléments de l'EIIL puissent s'infiltrer dans certaines zones du nord et de l'est de Diyala, a indiqué al-Husseini.

Il existe « des zones ouvertes avec une nature géographique complexe », a-t-il ajouté, précisant que « des campagnes sécuritaires continues pourraient contribuer à dissiper ces craintes ».

« Comme nous l'espérons, al-Hawija et les autres régions du sud-ouest de la province de Kirkouk encore sous le contrôle de l'EIIL seront bientôt reprises, et toute menace terroriste dans notre province disparaîtra complètement », a-t-il poursuivi.

Cette opération de sécurité est importante pour « éradiquer la présence terroriste à Diyala et résister fermement aux menaces », a affirmé le député irakien Iskandar Witwit, membre de la commission de défense et de sécurité du parlement.

« Cette opération est nécessaire pour contrer toute tentative par les activistes de l'EIIL d'infiltrer la province via Kirkouk et Salaheddine et de menacer sa sécurité et celle de la capitale et des provinces voisines », a-t-il déclaré à Diyaruna.

« Ces zones sont une importante source de menaces », a-t-il ajouté, soulignant que les opérations de recherche en cours visant à extirper les poches de combattants de l'EIIL sont nécessaires pour empêcher toute tentative d'infiltration du groupe.

Witwit a demandé au gouvernement irakien de mettre sur pied deux divisions militaires supplémentaires pour renforcer la sécurité de Diyala et des autres provinces libérées.

Cette initiative permettrait de consolider la stabilité en Irak, a-t-il conclu.

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