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Sécurité

Test de missile : dernière provocation en date de l'Iran

Par Waleed Abou al-Khaïr au Caire

Un missile balistique Qadr longue portée est tiré depuis les montagnes de l'Elbourz, dans le nord de l'Iran, le 9 mars 2016. L'Iran a déclaré que ses forces armées avaient tiré deux autres missiles balistiques, poursuivant ses tests malgré les avertissements internationaux. [Mahmood Hosseïni/TASNIM NEWS/AFP]

Un missile balistique Qadr longue portée est tiré depuis les montagnes de l'Elbourz, dans le nord de l'Iran, le 9 mars 2016. L'Iran a déclaré que ses forces armées avaient tiré deux autres missiles balistiques, poursuivant ses tests malgré les avertissements internationaux. [Mahmood Hosseïni/TASNIM NEWS/AFP]

Le récent test de missile balistique de l'Iran est une provocation qui sert d'exemple le plus récent du mépris flagrant du régime à l'encontre des traités et accords onusiens et internationaux, ont affirmé des experts à Al-Mashareq.

L'Iran entreprend « depuis des années des provocations nombreuses et continues contre le monde entier », a déclaré Fathi al-Sayyed, chercheur au Centre du Moyen-Orient pour les études régionales et stratégiques et spécialiste des questions iraniennes.

Celles-ci sont arrivées à leur paroxysme avec le 29e test de missile balistique de l'Iran, « véritable défi et provocation lancés à la communauté internationale », a-t-il rapporté à Al-Mashareq.

Ceci s'ajoute à la liste des provocations faites à travers le Corps des Gardiens de la révolution islamique (CGRI) et incluant la création de bases armées loyales à l'Iran dans des États souverains comme l'Irak, la Syrie, le Liban et le Yémen, a-t-il fait savoir.

Des membres et des partisans du Hezbollah libanais portent le cercueil de Jalal al-Effeh, mort au combat en Syrie au côté des forces du régime, lors d'une procession funéraire en octobre 2016 dans un quartier sud de Beyrouth. L'Iran a étendu son influence en Syrie en armant et en équipant des groupes comme le Hezbollah, dans le non-respect des accords internationaux. [Anwar Amro/AFP]

Des membres et des partisans du Hezbollah libanais portent le cercueil de Jalal al-Effeh, mort au combat en Syrie au côté des forces du régime, lors d'une procession funéraire en octobre 2016 dans un quartier sud de Beyrouth. L'Iran a étendu son influence en Syrie en armant et en équipant des groupes comme le Hezbollah, dans le non-respect des accords internationaux. [Anwar Amro/AFP]

Toutes ces actions ont contribué à « un état d'instabilité menant à des guerres dévastatrices, en plus de la présence d'une menace constante en raison de l'incitation aux conflits sectaires », a-t-il affirmé.

Le régime iranien a réussi à attiser les flammes de la lutte sectaire à ses propres fins géopolitiques « en se présentant comme le gardien du dogme chiite », a déclaré al-Sayyed, ajoutant que « l'Iran a transformé la question de son expansion en question religieuse ».

Les actions du régime iranien sont clairement « hostiles et combatives, menaçant non seulement la sécurité d'un pays ou d'une région en particulier, mais celle du monde en général », a-t-il poursuivi.

En réponse au récent test de missile, le département du Trésor des États-Unis a annoncé la création de nouvelles sanctions à l'encontre de treize individus iraniens et de douze entreprises qui seraient liés au programme de missiles et qui soutiendraient l'activité terroriste.

« Plusieurs infractions sérieuses »

L'Iran a été impliqué dans plusieurs infractions sérieuses aux lois et accords internationaux dans les domaines économiques, politiques, financiers, et militaires, a déclaré Khaïreddine Abdoul Moutaal, professeur de l'université d'Assiout et expert en droit international.

Ce comportement « ne peut être décrit que comme un rejet flagrant de la légitimité de la communauté internationale et de l'ONU », a-t-il affirmé à Al-Mashareq.

Les nouvelles sanctions portent sur les activités liées aux armes balistiques, le soutien de groupes terroristes et le déplacement des leaders iraniens faisant déjà l'objet de sanctions et d'interdictions internationales, a-t-il poursuivi.

L'Iran a continuellement violé la résolution 1747 de l'ONU du 24 mars 2007 en armant et en équipant ses intermédiaires, y compris les Houthis (Ansarallah), le Hezbollah et plusieurs milices irakiennes combattant en Syrie.

La résolution stipule clairement que « l’Iran ne doit fournir, vendre ou transférer, directement ou indirectement, à partir de son territoire ou par l’intermédiaire de ses nationaux ou au moyen de navires ou d’aéronefs battant son pavillon, aucune arme ni aucun matériel connexe », a relaté Abdoul Moutaal.

De même, l'apparition publique en Syrie de Qassem Soleimani, commandant des forces Qods du CGRI, en soutien au régime syrien est une infraction directe aux sanctions internationales, a indiqué Abdoul Moutaal.

Ingérence régionale étendue

Des images et des vidéos largement diffusées montrent Soleimani marchant dans Alep en décembre, a-t-il précisé.

Selon la résolution 1929 de l'ONU, adoptée en 2010, « l’Iran ne doit mener aucune activité liée aux missiles balistiques pouvant emporter des armes nucléaires, y compris les tirs recourant à la technologie des missiles balistiques ».

« Dans ce cas, l'Iran est sans aucun doute en contradiction avec la résolution », a déclaré Abdoul Moutaal, ajoutant que la résolution interdit également à l'Iran de transférer tout type d'armes.

Des équipes de surveillance de l'ONU ont soumis plusieurs rapports prouvant « l'implication de l'Iran dans l'exportation d'armes, en particulier vers la Syrie », a-t-il indiqué.

Selon un rapport de la mission américaine de l'ONU, « six sites contenant des armes iraniennes expédiées depuis l'Iran vers diverses destinations, dont la Syrie, ont été découverts dans plusieurs pays », a-t-il rapporté

La liste des personnes et des entités ciblées par les sanctions les plus récentes seront ajoutées à la liste précédente, qui est toujours en vigueur, a-t-il ajouté.

Les nouveaux noms ont été ajoutés à la liste car ils « agissaient pour obtenir des ressources liées aux armes balistiques, en plus d'obtenir des ressources financières pour le CGRI et les groupes classés internationalement comme organisations terroristes », a-t-il poursuivi.

Ceci a été mené par le biais de plusieurs opérations de blanchiment d'argent régionales et internationales, a-t-il précisé.

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2 COMMENTAIRE (S)
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Les Nations Unies sont contre la Syrie. Ils veulent que le CGRI et les défenseurs du sanctuaire [c-à-d. les forces iraniennes qui prétendent être en Syrie pour protéger l'un des lieux saints chiites, le sanctuaire de la petite-fille du Prophète] quitte la Syrie, afin que les Etats-Unis et la Grande-Bretagne puissent détruire la Syrie plus rapidement! En Iran, les responsabilités du CGRI ne se limitent pas à des tâches militaires; il est également chargé des responsabilités de reconstruction et de développement. En Syrie, [le CGRI], avec des dizaines de milliers de défenseurs iraniens du sanctuaire, a réussi à détruire l'EIIS. Si cela n'avait pas été le cas, la Syrie aurait été au bord de l'anéantissement total. Par conséquent, il n'est pas correct de parler du CGRI de cette manière. Les Etats-Unis et le Royaume uni. (et non l'Iran) sont ceux envers qui on devrait avoir de l'animosité!

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L'Iran a le droit de fabriquer des armes et de les tester quand il le souhaite, comme tout autre pays dans le monde. Pourquoi ne s'opposent-ils pas à Israël, aux États-Unis ou à tout autre pays prétentieux ? Israël fabrique des armes nucléaires publiquement et menace avec elles la région au vu de tous et personne ne s'y oppose !

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