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Les combattants de l'EIIL abandonnent les camps d'entraînement à Mossoul

Alaa Hussain à Bagdad

Les forces irakiennes avancent à travers le désert sur les rives du Tigre, au nord-est de la base de transit principale d'al-Qayyarah, le 20 octobre, au cours d'une opération contre « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Ahmad al-Roubaye/AFP]

Les forces irakiennes avancent à travers le désert sur les rives du Tigre, au nord-est de la base de transit principale d'al-Qayyarah, le 20 octobre, au cours d'une opération contre « l'Etat islamique en Irak et au Levant ». [Ahmad al-Roubaye/AFP]

Les forces irakiennes opérant au nord de Mossoul ont trouvé plusieurs camps d'entraînement, dortoirs et entrepôts d'aliments abandonnés par « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL), ont déclaré des responsables militaires à Diyaruna.

Un camp d'entraînement de l'EIIL découvert dans la zone d'al-Shallalat au nord de Mossoul est le plus grand de son genre depuis le début de l'opération pour la libération de Ninive le 17 octobre, a déclaré un haut responsable irakien.

A l'intérieur des murs du camp, qui a été découvert avec des slogans incendiaires, les forces irakiennes ont trouvé des mannequins qui ont été utilisés comme cibles pour la pratique de tirs, d'engins explosifs improvisés (EEI) et de tableaux avec des leçons écrits sur l'utilisation d'armes.

Le chef de renseignement de la 16e division de l'armée irakienne, le lieutenant colonel Amer Abbas a affirmé à Diyaruna que le camp s'étend sur plus de 5 000 mètres carrés.

Les forces irakiennes ont réussi à prendre contrôle total de la zone, poursuit-il.

« Le camp comprend des salles de cours et des espaces d'entraînement pour pratiquer le ciblage et le tir, aussi bien que des tunnels en forme de labyrinthes qui lient le centre du camp aux zones résidentielles voisines », dit-il.

Dans le camp, ajoute Abbas, les forces irakiennes ont trouvé des armes, de l'artillerie, des munitions et des équipements pour poser des pièges qui ont été abandonnés lorsque les combattants du groupe ont fui la zone avant l'arrivée des forces irakiennes.

« Capturer ce camp et autres sites, ainsi que le quartier de commandement du groupe, reflète la capacité des forces irakiennes à briser le groupe terroriste à Mossoul », a-t-il souligné.

Des maisons privées envahies

Outre le camp al-Shallalat, les forces irakiennes ont trouvé que l'EIIL a établi des camps d'entraînement dans les zones résidentielles et les maisons privées qu'il a envahies, a déclaré à Diyaruna le général de brigade Haider al-Obaidi du service d'élite de lutte contre le terrorisme (SLCT).

Le SLCT est entré dans la ville de l'est et a mené une grande partie des combats à l'intérieur de Mossoul, reprenant avec succès plusieurs quartiers .

Les forces de sécurité ont trouvé un camp d'entraînement dans de maisons résidentielles au quartier al-Zouhour dans la partie centrale du côté est de Mossoul, dit-il.

« Les résidents locaux ont informé les forces de sécurité sur le camp dès que leur quartier a été libéré », poursuit-il, ajoutant que les maisons étaient liées par un passage secret qui permettait aux éléments de l'EIIL de se déplacer facilement entre elles.

Ce site, connu sous le nom du Camp Abi Noussaibah al-Ansari, comprenait des salles d'entraînements et des dortoirs, une cuisine et un entrepôt d'aliment, dit-il.

« Ces locaux pouvaient abriter 50 combattants, dont les noms ont été documentés sur papier et fixés sur les portes de leurs chambres », a indiqué al-Obaidi.

Dans le village de Soumaqiyet al-Shabak au nord de Mossoul, l'EIIL a envahi un nombre de maisons vides appartenant aux résidents qui ont fui la ville pour leur propre utilisation, a dit le major Omar Abdoul Zahra de l'unité d'ingénierie de la 16e division de l'armée irakienne.

Ces sites ont été utilisés pour entraîner les combattants et comme usines pour fabrication de voitures piégées et engins explosifs, a-t-il dit à Diyaruna.

Le camp contient un groupe de maisons appartenant aux peuple Shabak qui ont été forcés à fuir, a-t-il expliqué.

« L'une des maisons était une usine pour piéger les voitures, alors que l'autre était utilisée pour fabriquer les engins explosifs et la troisième pour les missiles localement fabriqués », a-t-il ajouté.

Les ingénieurs de la 16e division s'emploie à désactiver les explosifs et protéger les maisons des civils dans la zone, poursuit-il, en essayant d'éviter de causer un dommage ou un préjudice en raison de la quantité de matériel explosif abandonnée par le groupe.

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