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Sécurité

Les services reprennent dans les zones libérées de Ninive

Par Alaa Hussain à Bagdad

Des véhicules de travail éteignent des incendies et nettoient des zones avant la restauration des services dans les zones libérées de la province de Ninive. [Photo fournie par le maire de Ninive, Nofal Hammadi]

Des véhicules de travail éteignent des incendies et nettoient des zones avant la restauration des services dans les zones libérées de la province de Ninive. [Photo fournie par le maire de Ninive, Nofal Hammadi]

Dès que l'armée irakienne et la police fédérale sont arrivées dans la zone autour de Mossoul, le gouvernement irakien a demandé aux départements des services locaux de reprendre le travail pour fournir les services et sécuriser l'infrastructure dans les zones libérées.

Lors d'une réunion le 11 novembre avec des membres du conseil provincial de Ninive, le premier ministre Haïder al-Abadi a appelé tous les responsables et employés des départements de services à reprendre le travail dans les zones libérées.

La fourniture de services publics améliorera les acquis de l'armée irakienne, l'aidera à se déplacer plus rapidement, et réduira le déplacement de résidents vers des camps surpeuplés, a-t-il déclaré.

Le département municipal de Ninive a été l'un des premiers à reprendre le travail dans les zones libérées de la plaine de Ninive et dans les zones du sud de Mossoul, a indiqué à Diyaruna le directeur du département, Abdoul Qader Hassan.

Malgré le risque d'un manque de ressources financières, a-t-il ajouté, la municipalité, avec le soutien des ministères de la construction et des municipalités, ainsi que des organisations internationales, a commencé à enlever les débris de la guerre et les déchets de plusieurs zones libérées.

Des cadres de la municipalité ont réussi, en un temps record, à nettoyer les zones libérées au sud de Mossoul, a-t-il déclaré, en particulier à al-Qayyarah et à Hamam al-Alil .

Ils sont cependant confrontés à une plus grande difficulté, dans le secteur nord de la plaine de Ninive à Bashiqa, Bartella et Hamdaniya, qui ont été complètement dépeuplés et ont besoin d'efforts redoublés pour encourager les familles à revenir.

Défis supplémentaires

En plus de l'enlèvement des explosifs et des débris, les départements municipaux et de services sont confrontés à des défis d'un autre genre dans leur travail dans les zones libérées, a fait savoir à Diyaruna le maire de Mossoul, Hussein Ali Hajim.

« Aujourd'hui, nous sommes confrontés à la difficulté des charniers des victimes de l'EIIL », a-t-il déclaré.

Parmi ceux-ci, une fosse commune découverte au Collège d'agriculture d'Hamam al-Alil, qui comprend plus de 150 corps décapités non identifiés, a-t-il déclaré.

Les départements de service ne peuvent pas retirer ces corps avant l'arrivée des travailleurs spécialisés qui commenceront la tâche d'identification et d'analyse des corps, avant qu'ils ne soient déplacés pour être enterrés convenablement.

« De nombreuses familles des personnes disparues d'Hamam al-Alil, al-Choura et al-Qayyarah souffrent, car elles craignent que les corps puissent être ceux de proches ayant été enlevés par l'EIIL », a-t-il déclaré.

Il y a plusieurs semaines, a-t-il poursuivi, les combattants du groupe ont conduit des dizaines de familles vers des lieux inconnus, et l'on pense qu'ils en ont exécuté certaines à Hamam al-Alil et ailleurs.

Planification d'après-libération

Mossoul sera divisé en huit secteurs de service après sa libération, a expliqué Hajim, quatre sur la rive droite du Tigre et quatre sur la rive gauche.

Chaque section sera traitée comme une unité administrative indépendante ayant le statut de région, a-t-il ajouté.

La rive gauche sera gérée par le premier adjoint du gouverneur, et la rive gauche par le second adjoint, a-t-il précisé, lesquels seront épaulés par un personnel intégré d'assistants, en plus des responsables des départements gouvernementaux de la province.

Les cadres des deux côtés de la ville travailleront sous la supervision directe du gouverneur de Ninive, Nofal Hammadi, qui s'en remettra à Ali al-Allaq, du bureau de gestion de crise du cabinet du Premier ministre.

Chaque groupe dans les huit secteurs fera l'inventaire des dégâts causés par les batailles et soumettra des recommandations et des demandes aux autorités supérieures pour restaurer la stabilité et fournir des services dans ces zones, a-t-il indiqué.

Le Programme des Nations unies pour le développement a également établi des plans pour fournir des services d'eau, d'électricité et de santé aux habitants de Mossoul après la libération, a indiqué à Diyaruna le gouverneur Hammadi.

« Le PNUD a alloué 13 millions de dollars pour aider le gouvernement local a assurer les services de la ville », a-t-il rapporté, ajoutant que l'EIIL avait intentionnellement détruit l'infrastructure et les installations de services dans beaucoup des sites qu'il a fui.

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