Suite à une tentative ratée de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) d'attaquer Ramadi le 29 octobre , les autorités de la capitale de l'Anbar ont mis en place une série de mesures pour empêcher de telles attaques à l'avenir.

L'opération ratée à Ramadi fait partie d'un ensemble d'attaques de l'EIIL, alors que les forces irakiennes avancent vers Mossoul , et que le groupe lance des attaques dans d'autres parties du pays, pour tenter d'alléger la pression sur ses combattants dans la province de Ninive.

L'EIIL a envoyé plus de 100 combattants dans la ville de Kirkouk le 21 octobre, et en a envoyé d'autres deux jours plus tard attaquer al-Routba, dans la province de l'Anbar , mais les forces irakiennes ont pu déjouer ces attaques et éliminer complètement les responsables.

Les autorités de Ramadi ont mis en place un plan de déploiement de sécurité resserré autour de la ville comme mesure préventive afin de gérer toute tentative de perturbation de la sécurité, a déclaré à Diyaruna le général de brigqde Khalid Jaïjer, commandant du régiment d'urgence de la police de l'Anbar.

« Ce déploiement a aussi concerné des zones de faible sécurité, comme celles de Malaab et de Sofiyah, et des régions sur les frontières ouest de la ville menant vers le désert de Ramadi », a-t-il indiqué.

Des barrières de sécurité et des points de contrôle ont été déployés aux entrées principales de la ville pour inspecter toutes les informations des voyageurs et les comparer à une « base de données électronique contenant de nombreuses informations de sécurité », a rapporté Jaïjer.

« Il y a suffisamment de troupes déployées à Ramadi pour y maintenir la sécurité et empêcher toute brèche pendant la durée de la bataille de libération de Mossoul », a-t-il précisé.

Coopération de sécurité

Il n'y a pas de cellule dormante à Ramadi, a affirmé Falah Qaraghouli, commandant des forces de mobilisation tribale dans l'ouest de l'Anbar.

« Les services de renseignements surveillent de près tous les mouvements suspects et arrêtent toute personne tentant de semer le chaos et le trouble dans la ville », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les forces de mobilisation tribale, grâce à leur connaissance des habitants de la ville, « sont les plus à même d'aider les forces de sécurité dans la traque des éléments et partisans de l'EIIL », a-t-il indiqué, notant que la plupart des combattants extrémistes ont fui vers les villes d'Anah, Rawa et al-Qaim après la libération de Ramadi.

« Les forces de mobilisation sont actuellement déployées le long des lignes de défense à la frontière ouest de Ramadi, d'al-Tash à al-Humaira », a déclaré Qaraghouli, ajoutant qu'elles « sont en attente pour répondre à toute attaque terroriste. »

L'échec de l'EIIL dans la création de brèches de sécurité à Ramadi n'est pas uniquement dû au renforcement des mesures de sécurité dans la ville, a indiqué à Diayaruna Rajea Barakat, membre du comité de sécurité du conseil provincial.

Il est également dû à la coopération des citoyens avec la police, a-t-il affirmé.

« Les habitants de l'Anbar sont devenus conscients de l'ampleur de la menace de sécurité à leur encontre, et ont commencé à fournir des informations aux autorités sur toutes les choses suspectes », a-t-il déclaré à Diyaruna.

Brakat a attribué la brèche de sécurité d'al-Routba à son emplacement « car la ville est entourée de désert, lequel est le dernier lieu de présence de l'EIIL dans l'Anbar ».

« L'EIIL est à bout de souffle et n'a plus la capacité de mener de nouvelles attaques ou de réaffirmer son contrôle sur les zones [perdues] », a-t-il conclu.