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Les forces arabes et kurdes en coopération historique contre l'EIIL à Mossoul

Alaa Hussain à Bagdad

Les forces militaires irakiennes avancent à travers Mossoul où elles ont réalisé d'importants gains pour vaincre "l'Etat islamique en Irak et au Levant" et libérer les petites villes et villages qui étaient contrôlés par les militants. [Photo fournie par le ministère irakien de la défense]

Les forces militaires irakiennes avancent à travers Mossoul où elles ont réalisé d'importants gains pour vaincre "l'Etat islamique en Irak et au Levant" et libérer les petites villes et villages qui étaient contrôlés par les militants. [Photo fournie par le ministère irakien de la défense]

L'opération pour la libération de Mossoul de « l'Etat islamique en Irak et au levant » (EIIL) a été caractérisée par une coopération et coordination sans précédent entre les forces irakiennes et les peshmergas, ont indiqué des responsables à Diyaruna.

Les forces conjointes arabes et kurdes s'allient pour la première fois pour combattre un ennemi commun sous un seul commandement -- celui du commandant en chef des forces armées irakiennes, Haider al-Abadi.

« C'est la première fois dans l'histoire de l'Irak que les forces peshmergas combattent côte à côte avec les forces fédérales de l'armée irakienne en coopération et coordination totale, participant ensemble à la libération du territoire et la protection de la population civile », a précisé al-Abadi la semaine dernière.

En s'adressant à la conférence de Paris sur Mossoul le 20 octobre, al-Abadi a signalé que c'est la première fois que les forces fédérales entrent la région kurde avec la coopération et consentement total du gouvernement régional.

Cela « reflète une grande unité et solidarité irakienne », a-t-il souligné, ajoutant que les forces peshmergas et fédérales partagent le même but de « libérer le territoire de l'oppression de l'EIIL et parvenir à un Irak uni, sans division ou désaccord ».

La coordination entre l'armée irakienne et les forces peshmergas dans la bataille pour la libération de Mossoul a atteint son plus haut niveau, a déclaré le porte-parole du commandement des opérations conjointes le général de brigade Yahya Rassoul à Diyaruna.

« Chaque partie joue un rôle complémentaire à celui de l'autre dans la libération du territoire et chasser l'ennemi », dit-il.

Les peshmergas se sont lancés dans la bataille pour Mossoul avec beaucoup d'élan, a souligné Rassoul, libérant plusieurs villages à Ninive de l'EIIL après une coordination antérieure avec le commandement des opérations conjointes.

« Si vous partez aux champs de bataille aujourd'hui, vous trouverez dans certaines positions un soldat irakien et un élément peshmerga combattant, mangeant et dormant ensemble, dans une scène sans précédent qui reflète l'esprit de fraternité », a-t-il ajouté.

Coordination politique

« La coopération entre l'armée irakienne et les peshmergas avait un impact positif sur la nature des relations politiques entre [Bagdad] et la région [kurde] », a précisé le président du conseil provincial de Ninive Bashar Kiki, qui est membre du parti démocratique kurde.

L'effet positif de cette coopération s'étend au-delà de la victoire militaire à Mossoul après la libération, où il renforcera un environnement de sécurité stable qui peut accueillir toutes les tendances politiques, dit-il à Diyaruna.

« Les membres du comité de la sécurité et de la défense ont visité les champs de bataille et examiné les unités militaires dans plusieurs secteurs, dont les secteurs kurdes des peshmergas », a-t-il précisé.

Ceci est « un vrai indicateur que les politiciens à Bagdad sont en harmonie avec l'esprit et les objectifs de l'accord », a-t-il ajouté.

Les opérations militaires se poursuivent selon le plan, a-t-il dit, dans le contexte général de libération de Mossoul et sur la base d'accords convenus entre al-Abadi et Massoud Barzani, président de la région kurde.

Respect des instructions

Toutes les forces participant à la bataille pour Mossoul agissent dans la plus grande discipline et une coordination de haut niveau, et chaque partie comprend son rôle, a expliqué le député irakien Hassan Khalati, qui a visité les champs de bataille.

« Les forces peshmergas et de mobilisation tribale se conforment aux instructions du commandant en chef des forces armées, Haider al-Abadi, de ne pas entrer au centre de Mossoul, mais laisse sa libération à l'armée irakienne et les forces de police fédérale », a-t-il relaté à Diyaruna.

Le respect total des instructions reflète positivement les gains réalisés sur le terrain, poursuit-il, puisque de vastes étendues de terrains ont été libérées en un temps record et avec le minimum de dégâts.

« Le moment de victoire dans cette bataille décisive pour la libération est très proche, et le peuple irakien célébrera prochainement la victoire dans la ville de Mossoul après que le groupe soit vaincu et expulsé », conclut-il.

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