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Les Milices irakiennes soutenues par le CGRI aggravent le chaos de la guerre en Syrie

Par Faris al-Omran

Les combattants irakiens de la milice d'Asa'ib Ahl al-Haq portent les cercueils de huit camarades tués en Syrie au cours des obsèques du 16 mars dans la ville irakienne de Najaf. [Haider Hamdani / AFP]

Les combattants irakiens de la milice d'Asa'ib Ahl al-Haq portent les cercueils de huit camarades tués en Syrie au cours des obsèques du 16 mars dans la ville irakienne de Najaf. [Haider Hamdani / AFP]

Des dizaines de milliers d'Irakiens, qui font partie des milices soutenues par le Corps iranien des gardiens de la révolution islamique (CGRI), se battent aux côtés du régime syrien à Alep et dans d'autres parties de la Syrie, ont indiqué des experts à Diyaruna.

La présence de ces milices irakiennes soutenues par le CGRI en Syrie prolonge la guerre et alimente les divisions sectaires et les troubles régionaux , ont-il dit.

Environ 30 000 Irakiens font partie du conflit en cours, selon le politicien irakien et ancien député Taha al-Chaibi.

"Il s'agit d'un nombre approximatif et pourrait monter et baisser chaque mois sur la base des évaluations effectuées par le commandement de la milice duquel ces combattants prennent les ordres", a-t-il dit à Diyaruna.

Les milices irakiennes soutenues par le CGRI ont eu une présence en Syrie depuis 2011 , a-t-il précisé, ajoutant que leur "participation à la guerre n'est plus un secret étant donné que les médias et les sites de réseaux sociaux ont exposés cette question".

Selon Al-Louaibi, le chef de la milice de Harakat al-Noujaba Akram al-Kaabi a dit que son groupe a envoyé "10 000 combattants en un seul mois" pour soutenir les forces du régime à Alep.

"En plus d'al-Noujaba, il y a neuf autres factions chiites irakiennes qui combattent actuellement en Syrie, dont les plus importantes sont la brigade d'Abou al-Fadhal al-Abbas, la brigade d'al-Youm al-Mawoud, la brigade d'al-Khorasani, Asa'ib Ahl al-Haq, ainsi que certains membres de l'organisation Badr", souligne al-Louhaibi.

" Ces milices soutenues par l'Iran sont responsables de la poursuite des troubles et du sectarisme dans notre région ," dit-il.

Les milices irakiennes, une présence constante

Au début du conflit syrien, poursuit-il, ces milices ont été transportées dans des bus de la province de Karbala en Irak à Al-Nakib, et de là au passage frontalier d'al-Waleed avec la Syrie.

"Après cela, ils ont été transportées directement à Damas ou à Beyrouth où ils ont été ensuite envoyées par voie terrestre vers les villes syriennes pour combattre aux côtés du Hezbollah", a fait savoir al-Louhaibi.

"Certains des combattants étaient des enfants âgés entre 13 et 15 ans qui ont été dupés et soudoyés avec de l'argent", a-t-il indiqué, ajoutant "qu'il y a de nombreuses vidéos qui prouvent que les milices armées recrutent des enfants pour combattre dans une zone de guerre".

"Beaucoup de ces combattants sont morts en Syrie et leurs corps ont été rapatriés en Irak", a-t-il dit.

Les corps des combattants décédés sont transportés par avion de Damas vers l'aéroport de Najaf, dit le chercheur au centre irakien des études stratégiques Yahya al-Kaubaissi.

La présence manifeste des milices irakiennes en Syrie remonte à l'arrivée de la milice d'Abou al-Fadhal al-Abbas en 2013, a-t-il indiqué dans une déclaration à Diyaruna.

Ces milices ont progressivement commencé à établir une présence plus forte, et leurs activités se sont vues élargies au fil du temps, dit-il, "Alors, nous avons commencé à entendre parler d'elles et de voir plusieurs groupes irakiens qui sont liés à l'Iran par la croyance et la structure organisationnelle qui combattaient sur le territoire syrien".

Au début d'octobre, des preuves solides sur cette présence ont émergé via une vidéo qui a été distribuée en ligne montrant les captifs de Harakat al-Noujaba qui avaient été capturés dans des embuscades par des factions de l'opposition syrienne à Alep, dit al-Kaubaissi.

Il est essentiel que l'Etat irakien interviennent pour mettre un terme aux factions armées irakiennes interférant dans la guerre syrienne, a déclaré le député irakien Mohammed al-Karbouli, qui dirige le bloc al-Hall.

"Le gouvernement doit prendre des mesures nécessaires pour arrêter le flux de combattants et d'user de son influence pour rapatrier tous les combattants", souligne-t-il à Diyaruna. "Nous ne pouvons pas permettre à nos jeunes d'être impliqués dans cette guerre".

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2 COMMENTAIRE (S)
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[Charabia] des irakiens héroïques.

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Heureux est celui qui a Zainab comme sœur!

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