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Sécurité

La victoire de l'Île de Ramadi annonce la fin de l'EIIL dans l'Anbar

Par Alaa Hussain à Bagdad

Un soldat irakien fait le signe de la victoire devant une bannière de « l'État islamique en Irak et au Levant » après que les forces de sécurité ont chassé les activistes de l'Île de Ramadi. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Un soldat irakien fait le signe de la victoire devant une bannière de « l'État islamique en Irak et au Levant » après que les forces de sécurité ont chassé les activistes de l'Île de Ramadi. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

La libération de l'Île de Ramadi, dans l'Anbar, a mis fin aux plans que « l'État islamique en Irak et au Levant » pouvait avoir pour revenir et menacer à nouveau la sécurité de Ramadi et Falloujah, ont déclaré des responsables irakiens à Diyaruna.

L'annonce que les forces irakiennes ont réussi à chasser l'EIIL de toute l'Île de Ramadi, faite le 6 octobre par le ministère de la Défense, a ouvert la voie à l'élimination totale du groupe dans la province, ont-ils indiqué.

Cette opération, menée par des unités de la 10e division blindée soutenues par des combattants de la mobilisation tribale, a complètement éliminé la menace du retour de l'EIIL, a déclaré le major général Ismaïl al-Mahalawi, commandant des opérations de l'Anbar.

L'Île de Ramadi, qui comprend les zones d'Albou Diab, Albou Ali Jassim, Albou Assaf et Tarabsheh, est désormais sous le contrôle des forces irakiennes et tribales, a-t-il précisé à Diyaruna, ajoutant que l'EIIL ne dispose plus de la moindre présence dans ces lieux.

Le 6 octobre, des soldats irakiens discutent avec des habitants de l'Île de Ramadi après sa libération des mains de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Le 6 octobre, des soldats irakiens discutent avec des habitants de l'Île de Ramadi après sa libération des mains de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo fournie par le ministère de la Défense]

« Cette zone était d'une importance stratégique pour l'EIIL, car elle servait de route d'approvisionnement et de passage par lequel le groupe pouvait déplacer ses combattants d'al-Qaïm et Mossoul vers Ramadi et Falloujah », a-t-il expliqué.

Elle servait également de centre de transport important, a-t-il poursuivi, reliant entre elles les anciennes zones d'influence des provinces de l'Anbar et de Salaheddine.

La reprise de l'Île de Ramadi et de l'Île de Heet par l'État signifie que l'EIIL n'est plus présent dans l'Anbar, sauf dans d'étroites bandes limitées au niveau du cours supérieur de l'Euphrate, dans les villes de Rawa, Anah et al-Qaïm, a-t-il déclaré.

Ces zones seront ensuite libérées par le Commandement des opérations d'al-Badiya et d'al-Jazeera, a-t-il affirmé.

Lors de l'opération de libération de l'Île de Ramadi, a précisé al-Mahalawi, les forces irakiennes et tribales ont tué plus de 120 combattants de l'EIIL, tandis que d'autres ont fui vers l'Île de Heet, et de là vers Rawa et Anah.

La plupart des résidents de ces zones ont été déplacés avant le début de la bataille, a-t-il indiqué, à l'exception de 250 familles de villageois et de bergers qui sont restés dans la région et qui ont depuis passé des contrôles de sécurité de leurs antécédents.

Restauration de la stabilité sur l'Île de Ramadi

Pour garantir la restauration complète de la sécurité, tous les combattants qui appartenaient à l'EIIL doivent être pourchassés et amenés devant la justice afin de recevoir une punition juste pour ce qu'ils ont fait, a déclaré Cheikh Rafi Fahdawi, président du conseil tribal de l'Anbar.

Celui-ci a appelé le gouvernement irakien à soutenir les soldats de la mobilisation tribale qui ont contribué à la libération de l'Île de Ramadi, et de les rassembler sous un commandement unique afin qu'ils puissent aider les forces irakiennes dans le maintien de la sécurité.

Fahdawi a aussi exhorté le gouvernement à accélérer la réouverture des postes de police de la zone, ce qui créerait 15 000 emplois et aiderait à assurer la sécurité.

Comme dans les autres villes libérées de la province , il y aura des opérations pour reconstruire l'Île de Ramadi et restaurer la stabilité, après la fin du processus de déminage des restes de la guerre, a indiqué à Diyaruna Karim al-Karbouli, membre du conseil provincial de l'Anbar.

L'Île n'a pas été aussi durement touchée que la ville de Ramadi, a-t-il indiqué, ajoutant que les écoles, les maisons et les propriétés privées peuvent être reconstruites rapidement.

L'Anbar n'a pas encore reçu son attribution du plan de développement régional de la part du budget fédéral, a-t-il précisé, ajoutant que le déblocage de ces fonds pourrait accélérer les opérations de reconstruction des zones libérées.

Al-Karbouli a salué l'aide financière apportée par les organisations de la société civile et les organisations internationales, parmi lesquelles l'ONU, pour la reconstruction des zones touchées, dont l'Île de Ramadi.

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