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L'île Al-Baghdadi retourne à la vie après sa libération de l'EIIL

Alaa Hussain à Bagdad

Après l'expulsion de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » de l'île d'al-Baghdadi, les forces irakiennes ont mis en place un pont flottant dans la zone pour lier les différentes villes dans la province de l'Anbar. [Photo fournie par le Commandement des opérations conjointes]

Après l'expulsion de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » de l'île d'al-Baghdadi, les forces irakiennes ont mis en place un pont flottant dans la zone pour lier les différentes villes dans la province de l'Anbar. [Photo fournie par le Commandement des opérations conjointes]

Les opérations sont en cours dans la zone de l'île d'al-Baghdadi pour se débarrasser des restes de la guerre et restaurer les services en vue du retour des résidents.

La zone, située le long de la rive nord-est de l'Euphrate dans le district de Haditha, était libérée de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) le 21 septembre , seulement un jour après que les forces de sécurité irakienne, avec l'aide des forces de mobilisation tribale, aient lancé l'opération de libération.

Les premières mesures visant à restaurer la stabilité dans la région comprennent le déploiement de trois régiments des forces de mobilisation le long de la rivière dans l'île d'al-Baghdadi pour sécuriser la zone, a indiqué le commandant de la mobilisation tribale à Baghdadi, cheikh Qatari al-Samarmad.

La plupart des combattants de la mobilisation tribale sont des volontaires de la zone, explique-t-il, et leur principale mission est d'assurer le retour de la sécurité et de la stabilité.

« La plus importante réalisation est que l'île d'al-Baghdadi a été libérée de l'EIIL, et tout le reste devient facile, y compris l'enlèvement des engins explosifs improvisés (EEI) et des mines de la zone, la sécurisation des routes et la restauration des services », a-t-il déclaré à Diyaruna.

« Il n'y a plus d'incubateur pour l'EIIL à Baghdadi et l'entière province de l'Anbar à l'exception de quelques partisans et supporters dans la ville de Qaïm sur la frontière syrienne, où les familles résidaient », a-t-il dit.

Pont pour lier les villes de l'Anbar

Le bataillon d'ingénierie de la 7e brigade d'infanterie et d'autres unités d'ingénierie militaire ont mis en place un pont flottant sur l'Euphrate pour lier le district d'al-Baghdadi à l'île d'al-Doulab et les villages à l'ouest de l'île de Heet, a précisé l'adjoint au maire de Heet Mouhannad Zibar à Diyaruna.

Le pont Waheed « serait un substitut pour les ponts qui ont été explosés par le groupe terroriste de l'EIIL », a-t-il ajouté. « Il servira aussi de support et d'appui aux unités militaires stationnées à l'île d'al-Baghdadi et facilitera le passage des familles déplacées à leurs zones libérées après l'enlèvement des EEI et du matériel explosif. »

« En dépit de la destruction massive causée par l'EIIL dans 105 villages d'al-Baghdadi, la restauration des services de base sera achevée en un mois dans les principaux villages de l'île pour la préparer au retour des personnes déplacées », a-t-il dit.

Certains des besoins principaux de la région pendant la prochaine étape, poursuit-il, comprennent la réhabilitation des stations d'eau potable, l'extension de fils électriques, la réparation de transformateurs électriques et le nettoyage de débris et gravats des routes.

Coopération pour la reconstruction

Cheikh Mal Allah al-Obeidi, président du conseil municipal d'al-Baghdadi, a salué le rôle des forces de mobilisation tribale dans la restauration de la stabilité dans la zone.

« Ils font des roulements dans la garde et la sécurisation de la zone la nuit, et travaillent pour nettoyer les routes et enlever le débris le jour », a-t-il confié à Diyaruna.

Même si leurs efforts sont modestes par rapport aux départements municipaux, dit-il, ils reflètent le désir des gens de la région de reconstruire et ramener la stabilité à leurs zones.

Al-Obeidi a appelé les gouvernements local et fédéral à augmenter l'aide à l'île d'al-Baghdadi pour qu'elle puisse terminer les opérations de reconstruction le plus tôt que possible.

L'île d'al-Baghdadi est une zone très importante, dit-il. « Sa libération sécurise entièrement la base aérienne Ayn al-Assad des attaques aux roquettes de l'EIIL qui étaient lancées de là-bas, elle sécurise aussi al-Mojamaa al-Sakani dans la ville de Heet. »

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