La vie dans la ville syrienne de Manbij s'améliore de manière constante, ont indiqué les résidents à Diyaruna, depuis que les forces de libération ont mis fin à deux ans de règne de «l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) le 12 août.

Bien que les résidents de la ville de la province d'Alep soient toujours confrontés à de difficiles conditions à cause de la détérioration globale de l'économie, les organisations nationales et internationales étaient capables de reprendre la livraison de l'aide humanitaire.

Peu après la libération de la ville, la coalition internationale a commencé la livraison de l'aide à la ville à travers l'Organisation de Manbij pour le Secours et le Développement, a fait savoir le membre de l'organisation Mounther Badr à Diyaruna.

L'aide est distribuée aux résidents sur la base de listes qui sont constamment mises à jours et soumises à un contrôle étroit, dit-il.

« Le nombre de rations distribuées depuis fin septembre totalise 14 000 paniers de nourriture, dont 5 000 ont été distribuées à la libération de la ville et contenaient différents aliments, dont les graines, le riz, l'huile de table, le savon, les vêtements et de l'eau », a indiqué Badr.

Le plus grand lot d'aide a été distribué avant Eid al-Adha, qui a commencé le 11 septembre, poursuit-il, pour « donner un sens de réconfort aux résidents autant que possible ».

L'aide acheminée à la ville

« La distribution de l'aide dans la ville de Manbij a commencé dès sa libération après le succès de la campagne nommée après le leader martyr Faisal Abou Layla qui a libéré la ville et ses zones rurales », a expliqué le co-président du conseil civil de Manbij Farouk Diab al-Mashi à Diyaruna.

Les organisations de secours ont lancé un nombre d'initiatives pour distribuer la nourriture aux résidents qui ont souffert sous le siège de l'EIIL, a-t-il expliqué.

Après la prise du conseil civil de Manbij de la responsabilité d'administration de la ville, les opérations de secours ont entamé leurs efforts visant à atteindre tous les résidents, a expliqué al-Mashi.

Le conseil achemine une partie de l'aide, alors que le reste est distribué par des organisations de secours autorisées par l'administration autonome du canton de Kobani, qui reçoit l'aide et la distribue aux régions selon leurs besoins.

« Les paniers de nourriture distribués par le conseil pèsent jusqu'à 55 kilogrammes », précise-t-il, ajoutant que chaque panier peut nourrir une famille pendant deux mois.

Le travail de secours à Manbij comprend aussi la provision de fournitures médicales, d'équipement de la clinique de la ville, de réparation et réouverture des écoles de la ville et de régulation des routes de transport vers et de la ville, a dit al-Mashi.

Le travail est en cours pour débarrasser le débris des maisons détruites dans la bataille avec l'EIIL, poursuit-il, et il y a aussi des tentatives à restaurer les services.

Cela inclut la force de police de la ville, dit-il, qui a commencé à fonctionner pour « assurer le confort et la sécurité des résidents retournant dans la ville ».

Les conditions demeurent difficiles

Les conditions dans la ville demeurent « déplorables » pour certains résidents, a confié à Diyaruna Ayham Issa, 35 ans, commerçant à Manbij.

Certains résidents ont pris la fuite lorsque l'EIIL a envahi la ville, laissant tout derrière eux, et perdu tout lorsque les combattants du groupe l'ont pillée, dit-il, alors que d'autres sont restés sans aucune possibilité de travail.

« Même si certains articles peuvent être trouvés dans les marchés et l'activité reprend progressivement, le pouvoir d'achat des résidents est très faible », a-t-il souligné.

La plupart des zones agricoles ne sont pas encore sécurisées, a ajouté Issa, au milieu de bombardement et tirs de tireurs embusqués qui se poursuivent ou à cause des mines plantées par l'EIIL quand il a été encore présent dans la ville pour empêcher les résidents de fuir vers les zones hors de son contrôle.

Le travail est en cours pour débarrasser les zones agricoles des mines en coopération avec le conseil militaire de Manbij et plusieurs organisations internationales, a-t-il souligné.

« Les choses semblent retourner progressivement à la normale dans la ville », a-t-il ajouté.

Le conseil civil de Manbij supervise l'élection de comités de quartiers qui travailleront pour déterminer les besoins des résidents de la ville et les zones environnantes, a précisé Issa.