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Sécurité

La vie reprend normalement à al-Sharqat libérée

Par Khalid al-Taie

Les forces irakiennes hissent le drapeau irakien au dessus de l'hôpital général à al-Sharqat après l'expulsion des combattants de "l'Etat islamique en Irak et au Levant" de la ville en septembre. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Les forces irakiennes hissent le drapeau irakien au dessus de l'hôpital général à al-Sharqat après l'expulsion des combattants de "l'Etat islamique en Irak et au Levant" de la ville en septembre. [Photo fournie par le ministère de la Défense]

Seulement quelques jours se sont écoulés depuis la libération de la ville d'al-Sharqat par les forces irakiennes des mains de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL), et la vie a d'ores et déjà commencé à redevenir normale.

Les écoles ont repris cette semaine, les fonctionnaires publics sont retournés au travail, et les marchés bourdonnent d'activité et les services médicaux ont été réinstaurés, relatent les résidents à Diyaruna.

Le 22 septembre, l'armée et les forces tribales ont libéré al-Sharqat dans la province de Salaheddine dans une opération « rapide », a précisé le maire Ali Dawdah à Diyaruna.

« L'opération de libération était unique puisqu'elle n'a pas pris beaucoup de temps et n'a pas entraîné une grande vague de déplacement », a-t-il expliqué. « Les familles sont restées pour la plupart dans leurs maisons suivant les directives des forces de sécurité».

Fini la peur

Les établissements publics ont subi des dégâts mineurs, a précisé Dawdah, notant que les 162 écoles de la ville, l'hôpital public, les centres de santé et les départements municipaux sont tous intacts et ne nécessitent pas de grande restauration.

Les quelques installations qui ont été explosées par les extrémistes au cours de la période suivant leur invasion de la ville il y a deux ans comprennent le poste de police, l'immeuble de la municipalité, la faculté de l'enseignement de base et l'école préparatoire industrielle, poursuit-il.

Les différents secteurs du gouvernement ont commencé les opérations de reconstruction.

« Nous avons commencé l'activation de la station d'eau à al-Sharqat à pleine capacité et l'eau potable atteint désormais toutes les régions de la ville », a-t-il souligné.

« Il y a également un travail intensif à réparer les lignes électriques endommagées et en quelques jours nous serons capables de restaurer l'électricité à toutes les maisons », a-t-il ajouté.

Pendant ce temps, les forces de la police et de la protection civile ont repris leur travail pour fournir la protection aux citoyens, et le personnel médical et les employés du secteur des services ont commencé aussi à retourner.

« La vie a rapidement retourné à la normale », confie Dawdah. « Les marchés et les boutiques ont rouvert leurs portes et les gens sont retournés à leur travail et affaires quotidiennes sans peur de l'oppression et la tyrannie des terroristes. »

La joie des résidents après la libération de leur ville était « indescriptible », a-t-il signalé.

« Les résidents bloqués ont accueilli leurs forces de sécurité avec des salutations et acclamations, et le terrorisme qui les étouffait est devenu une chose du passé », poursuit-il.

Retour des résidents déplacés

Plus de 12 000 familles à al-Sharqat avaient fui la ville vers les centres de déplacement près de Tikrit depuis la mi-juin, après que l'EIIL ait intensifié son niveau d'agression au moment où les forces irakiennes s'approchaient.

Environ 500 de ces familles sont retournées à la ville, a expliqué Dawdah, ajoutant qu'il prévoyait que le rythme des retours augmentera progressivement.

« Al-Sharqat jouit aujourd'hui d'une stabilité et sécurité relatives, et les forces de sécurité et hommes de tribus de la 51e brigade imposent un contrôle total sur les quartiers de la ville », a précisé Cheikh Jassim al-Jabara, président du comité de sécurité du conseil provincial.

« Aujourd'hui, nos forces poursuivent l'ennemi sur le côté est d'al-Sharqat à travers le Tigre. Elles y ont étendu et intensifié leurs efforts de surveillance pour repousser toute tentative d'infiltration par les terroristes », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Les équipes d'ingénierie militaires ont également enlevé plus de 400 bombes et mines plantées par les hommes armés de l'EIIL en se retirant de la ville, dit-il, notant « qu'al-Sharqat est maintenant complètement sécurisée des explosifs ».

Reprise des services

Le matériel de secours et les dérivés de pétrole ont commencé à affluer dans la ville, selon al-Jabara, alors que les lignes électriques ont été réparées et les centres de santé ont repris le travail.

Les forces de sécurité ont commencé l'enregistrement des familles qui retournent et l'inspection de leurs informations dans une base de données de sécurité pour prévenir les tentatives d'infiltration par les membres de l'EIIL, dit-il.

« Les résidents vivent maintenant sous la protection de la loi et leurs vies retournent petit à petit à la normale », a-t-il ajouté.

Les forces de sécurité ont réalisé « une victoire brillante » à al-Sharqat, a précisé le membre du conseil provincial Hardan Lafteh.

« La bataille pour la libération et la victoire rapide n'ont pas infligé de pertes parmi les civils, les forces libératrices ou l'infrastructure, ce qui la rend l'une des batailles les plus propres », a-t-il expliqué à Diyaruna.

Maintenant, l'attention doit être portée sur les efforts de reconstruction, a précisé Lafteh.

« A ce stade, nous avons besoin de l'aide et l'assistance des entités gouvernementales et internationales pour expulser les dernières poches de l'EIIL et restaurer la vie à la province », conclut-il.

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