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Les forces tribales de l'Anbar tuent 4 dirigeants de l'EIIL

Khalid al-Taie

Une force conjointe de la police et des membres de tribus de l'Anbar ont lancé une attaque sur des positions de 'l'Etat islamique en Irak et au Levant' à Amiriyat al-Falloujah. [Photo fournie par Arif al-Janabi, commandant du commissariat de Amiriyat al-Falloujah]

Une force conjointe de la police et des membres de tribus de l'Anbar ont lancé une attaque sur des positions de 'l'Etat islamique en Irak et au Levant' à Amiriyat al-Falloujah. [Photo fournie par Arif al-Janabi, commandant du commissariat de Amiriyat al-Falloujah]

Les forces tribales dans la province de l'Anbar, soutenues par l'armée et des avions de combat de la coalition internationale, ont tué quatre hauts dirigeants de "l'Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL) près du quartier d'al-Baghdadi à la fin du mois dernier.

Des combattants de la 3ème brigade des forces de mobilisation tribales de la région ont tué les "émirs" le 21 Septembre, a déclaré le chef des forces tribales et du conseil municipal Mal Allah al-Obeidi à Diyaruna.

"Deux des dirigeants étaient des ressortissants étrangers, tandis que les deux autres étaient des Irakiens qui sont connus pour nous", dit-il.

"Nous surveillions leurs mouvements grâce à nos sources de reconnaissance et de renseignements", a-t-il dit, ajoutant qu'ils ont été tués au cours d'une réunion qu'ils tenaient dans l'île d'al-doulab près d'al-Baghdadi.

Cibler les commandants de l'EIIL de haut rang

Des combattants tribaux ont pu, avec la coordination et la surveillance des forces de sécurité et sous la couverture aérienne de la coalition internationale, "s'infiltrer profondément dans l'île, atteindre l'emplacement ciblée, tuer les quatre terroristes et saisir leurs armes", a indiqué al-Obeidi.

"Les terroristes ciblés étaient des commandants éminents de l'EIIL directement responsables de la gestion des opérations militaires et financières dans la province occidentale de l'Anbar", a-t-il noté.

Leur mort constitue un coup dur à l'EIIL et "briser son dos", a-t-il souligné, ajoutant que "les forces tribales ont prouvé, à travers la réalisation de cette mission unique, qu'ils sont capables de faire face au terrorisme et à cibler ses dirigeants".

"Nos combattants bénéficient actuellement d'un niveau élevé de capacités de combat et leur participation [dans les batailles] a eu un grand impact sur l'aide fournie aux forces de sécurité pour réaliser la victoire", a-t-il ajouté.

Les forces tribales, l'armée et la police ont achevé la reprise entière de l'île al-Bagdadi de l'EIIL, a-t-il dit.

"Nous avons bouclé la zone allant de la ville de Barwana jusqu'à la région de l'Euphrate et la zone avoisinante à l'est d'al-Baghdadi", a-t-il expliqué. "Nous avons fermé tous les passages et totalement détruit le siège de l'EIIL et les berceaux du terrorisme".

"Nous sommes maintenant dans une position d'attaque et nous sommes tous excités pour mettre fin à la présence de l'EIIL dans notre province", a-t-il ajouté.

La coopération sécuritaire

L'opération de tuer les quatre dirigeants de l'EIIL a été menée "en coordination conjointe entre les tribus, la direction du commandement des opérations de l'île, la 7ème brigade de l'armée et des avions de combat de la coalition", a déclaré le porte-parole du commandement conjoint des opérations militaires le général de brigade Yahya Rassoul.

"Les hommes de tribus de la région d'al-Bagdadi avaient une information préalable sur les allées et venues de ces dirigeants", a déclaré Rassoul à Diyaruna.

Les forces irakiennes n'ont subi aucun dégât dans leurs rangs, dit-il.

La participation des membres de la tribu dans l'opération de libération de l'île d'al-Bagdadi était « remarquable », a ajouté Rassoul. "Nos forces ont été en mesure de prendre le contrôle sur une superficie estimée de 35 kilomètres carrés qui comprend plusieurs villages, tuer des dizaines de terroristes, et faire exploser de nombreux engins explosifs improvisés".

Ce n'est pas la première fois que des dirigeants de l'EIIL ont été ciblés par les forces irakiennes, a déclaré Rajeh Barakat Aifan, membre du comité de sécurité du conseil provincial de l'Anbar.

"Mais, ce qui distingue cette opération est qu'elle a visé des dirigeants de premier rang de l'EIIL dans l'ouest de l'Anbar qui sont responsables de la gestion des combats sur ce front", a-t-il indiqué dans sa déclaration à Diyaruna.

L'opération a conduit les combattants de l'EIIL restants dans la région à fuir vers les villes d'Anah et Rawah, qui sont encore sous le contrôle du groupe, a-t-il dit.

Les forces tribales ont prouvé que leur soutien aux forces de sécurité irakiennes est crucial et "qu'elles sont pleines de volonté et de détermination pour vaincre le terrorisme dans leurs zones", a-t-il affirmé.

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