Un mois après que l'île d'al-Khalidiya ait été libérée des mains de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL), les forces irakiennes travaillent à retirer les explosifs restants de la guerre dans cette zone pour permettre aux résidents de revenir, ont déclaré des responsables à Diyaruna.

Après les mines, les engins explosifs improvisés (EEI) et autres débris laissés par les combats ont été enlevés, et les services reprendront sur l'île, ont-ils affirmé.

Les forces irakiennes ont repris l'île d'al-Khalidiya le 27 août, après une intense bataille qui a duré 28 jours, et au cours de laquelle l'EIIL a perdu plus de 1 200 combattants .

L'armée irakienne et des équipes d'ingénieurs ont déjà commencé à enlever les EEI, les mines et les vestiges de la guerre de l'île d'al-Khalidiya, a déclaré à Diyaruna le major général Ahmed al-Bilawi, commandant adjoint de la mobilisation tribale de l'Anbar.

« Le travail est en cours à un rythme soutenu, et la moitié de la zone a déjà été sécurisée », a-t-il indiqué.

« Ce n'est plus qu'une question de jours avant que tout le travail pour nettoyer l'île des vestiges de la guerre soit terminé », a-t-il poursuivi, après quoi des unités d'urgence de la police de l'Anbar et des forces de mobilisation tribale prendront le contrôle de la situation sécuritaire.

Ceci permettra aux forces armées d'aller vers de nouvelles zones contrôlées par l'EIIL.

« Les terroristes de l'EIIL ont piégé la plupart des rues et des maisons dans la zone, causant de lourds dégâts à presque la moitié des bâtiments », a rapporté al-Bilawi, évoquant un rapport par une équipe spéciale de l'ONU ayant récemment visité l'île.

L'enlèvement rapide des restes de la guerre et la restauration des services accélérera le retour des citoyens déplacés vers leur région libérée, qui jusqu'ici avait été un bastion de l'EIIL et une base importante pour ses mouvements, a-t-il indiqué.

Restauration des services

Les équipes commenceront à travailler à la restauration des services dans la zone dès que les derniers explosifs auront été retirés, a déclaré Rajeh Barakat, directeur du comité des services du conseil provincial.

Des véhicules municipaux et du personnel technique travaillera à retirer les débris, à ouvrir les routes, à réhabiliter les systèmes d'eau potable, à réparer les pylônes électriques et à sécuriser les lignes électriques allant de Bagdad à l'île, a-t-il détaillé à Diyaruna.

Ce sera un projet de grande envergure sur l'île d'al-Khalidiya, a-t-il déclaré, « en raison de la nature agraire de la zone, qui demandera un effort exceptionnel à la direction municipale de la province ».

Le ministère de la Construction, du Logement et des Municipalités publiques s'est engagé à fournir des machines et des techniciens d'autres provinces pour garantir que le travail puisse être terminé aussi rapidement que possible, a fait savoir Barakat.

« Le gouvernement local de l'Anbar vise à obtenir un soutien financier de la part du ministère des Migrations et de Déplacements et d'organisations internationales pour restaurer la stabilité sur l'île d'al-Khalidiya et préparer le retour des résidents déplacés aussi tôt que possible », a-t-il ajouté.

Nouveau poste de police

Le ministère de l'Intérieur a ouvert un nouveau poste de police sur l'île d'al-Khalidiya, « qui travaillera à l'avance pour fournir des autorisations de sécurité aux familles déplacées avant qu'elles reviennent dans la zone », a indiqué Ali Daoud, président du conseil municipal du district d'al-Khalidiya.

« Ce poste de police travaillera à enregistrer les actions civiles contre les terroristes et à enquêter sur diverses affaires criminelles relevant de sa juridiction », a-t-il expliqué à Diyaruna.

L'île d'Al-Khalidiya sera prête à recevoir des familles déplacées « après que les terroristes aient été identifiés et que l'accès à l'île leur ait été refusé », a-t-il précisé.