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Sécurité

Nouvelle force pour protéger les frontières irakiennes contre l'infiltration de l'EIIL

Khalid al-Taie

Des milliers d'agents de sécurité, comme ce tireur d'élite de l'armée irakienne, sont formés pour protéger la frontière de l'Irak avec la Jordanie et la Syrie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des milliers d'agents de sécurité, comme ce tireur d'élite de l'armée irakienne, sont formés pour protéger la frontière de l'Irak avec la Jordanie et la Syrie. [Photo fournie par le ministère irakien de la Défense]

Des centaines de gardes de patrouille frontalière récemment formés dans l'Anbar auront pour tâche de protéger les frontières de l'Irak avec la Jordanie et la Syrie une fois "l'Etat islamique en Irak et au Levant" (EIIL) expulsé du pays.

Au cours d'un programme de formation de deux mois à la base militaire d'Ain al-Assad dans le district d'al-Baghdadi, qui a été complété le 20 juillet, 600 personnes ont appris à utiliser les armes légères et moyennes et la technologie de surveillance, a déclaré le membre du comité de sécurité du conseil provincial de l'Anbar Raje Barakat al-Aifan.

"Cette force sera chargée de sécuriser et de garder la bande frontalière dans l'ouest de l'Anbar, s'étendant du nord de la ville d'al-Qaim, à la frontière avec la Syrie et à la ville d'al-Rautba et la frontière irako-jordanienne, une fois ces zones complètement libérées du contrôle des éléments terroristes", a-t-il dit à Diyaruna.

Il s'agit du premier groupe de nombreux diplômés de patrouille des frontières, a-t-il indiqué, notant que la frontière irakienne avec la Jordanie et la Syrie a besoin d'au moins 3.000 personnes pour la protéger suffisamment.

"Les forces frontalières irakiennes gardent actuellement le passage frontalier de Trebil avec la Jordanie et il y a des unités militaires déployées le long de la route internationale menant du passage à la ville libérée d'al-Rautba, et de là au reste des villes de l'Anbar", a fait savoir al-Aifan.

"Cependant, les éléments de l'EIIL contrôlent encore la ville frontalière d'al-Qaim et d'autres régions de l'ouest de l'Anbar, notamment Rawa et Ana", a-t-il dit. "Il y a une grande offensive militaire la reprise de ces villes et de fermer la frontière complètement en face de l'EIIL".

Préparer la défaite de l'EIIL

La fin de la formation du premier groupe de soldats de patrouille frontalière est "une étape essentielle, complémentaire aux efforts militaires déployés pour affronter les gangs de l'EIIL", a souligné le chef du conseil local d'al-Qaim Nazim Bardan dans une déclaration faite à Diyaruna.

La frontière s'étend sur environ 220 kilomètres entre al-Qaim et le passage frontalier de Trebil, dit-il.

"Afin de sécuriser une telle grande distance nous devons disposer de beaucoup de soldats spécialement formés, de véhicules, de véhicules blindés et d'armes suffisantes, en plus d'un effort aérien, afin de contrecarrer toute tentative d'infiltration et d'avoir une bonne prise sur la frontière", a-t-il dit.

"Ces forces doivent être préparées, à partir de maintenant, et équipées de tous les moyens dont elles ont besoin pour défendre les frontières du pays, la sécurité de son territoire et ses citoyens", a déclaré Bardan.

"La protection de la frontière occidentale de l'Irak est la responsabilité des forces de patrouille des frontières", a déclaré le colonel Jamal Shihab, commandant du 1er régiment des forces de mobilisation tribales dans l'ouest de l'Anbar.

"Les préparatifs sont en cours pour augmenter le nombre de troupes et développer leur état de préparation, en particulier au moment où le territoire libéré s''étend dans l'ouest de l'Anbar".

Deux brigades militaires détiennent actuellement le passage de Trebil, a-t-il dit à Diyaruna, exprimant son espoir qu'une fois l'Anbar soit entièrement libéré ces forces peuvent être déployées dans d'autres régions.

"Plus de 500 combattants des tribus de l'Anbar ont été recrutés pour participer à l'offensive militaire actuelle pour chasser les terroristes des zones situées à l'ouest de la province", a fait savoir Shihab.

"Ces combattants volontaires ont suivi une formation physique et militaire et sont aujourd'hui prêts à se battre contre l'EIIL avec leurs frères dans les forces de l'armée et de la police", a-t-il dit.

"Ils auront un rôle majeur dans le maintien de la sécurité et de la stabilité dans leurs zones après leur libération", ajoute-t-il.

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