Dans un signe que la vie normale a repris progressivement à Ramadi, une ville que les forces irakiennes avaient libéré de l'emprise de « l'Etat islamique en Irak et au Levant » (EIIL) plus tôt cette année, l'université de l'Anbar doit reprendre les cours dans la ville cet automne.

L'université a fermé ses portes en avril 2015, lorsque la ville a été occupée par l'EIIL, et a été forcée à déplacé son siège à un local temporaire à la faculté de l'agriculture à Abu Ghraib, à l'ouest de Bagdad.

« Le conseil de l'université a décidé de reprendre ses activités du local temporaire à Ramadi, notamment avec la stabilité de la sécurité dans la ville et le retour des installations utilitaires et la vie à la normale », a dit le porte-parole de l'université de l'Anbar Abdoul Rahman al-Fahdawi.

Les responsables de l'université ont décidé de rouvrir un nombre de facultés à Ramadi pour l'année universitaire 2016-2017 après la réparation de plusieurs batîments, précise-t-il.

« Environ la moitié des facultés et institutions de l'université ont subi des dégâts » sous l'occupation de l'EIIL, dit-il à Diyaruna, et que les anciens locaux de l'université ont subi d'énormes dégâts et doivent encore être « totalement sécurisés des engins explosifs et des mines posés par les terroristes ».

La réouverture des facultés sera progressive, a indiqué al-Fahdawi, commençant avec l'Education et Sciences Appliquées, et d'autres ouvriront avant le début du semestre en septembre.

« Nous invitons tous nos étudiants universitaires à retourner à Ramadi pour remplir les formulaires de reprise des études et d'inscription », dit-il.

Al-Fahdawi a dit que le processus d'inscription a commencé à la mi-juillet et pourra se poursuivre pour tout le mois, et que les locaux temporaires de l'université à Bagdad resteront ouverts jusqu'au retour de tous les déplacés à l'Anbar.

L'université, l'ONU et le fonds national pour la reconstruction planifient la réalisation de 48 projets pour la restauration des institutions détruites de l'université, mais « ces projets commenceront après la sécurisation totale des batîtments de l'université des explosifs», a expliqué al-Fahdawi.

Il a souligné que la réouverture de l'université de l'Anbar est un facteur clé de la stabilité à Ramadi car elle signifie le retour d'au moins 25 000 étudiants, employés et membres de l'université déplacés avec leurs familles.

Se préparer pour le retour des citoyens

Le maire de Ramadi Ibrahim al-Awsaj a dit à Diyaruna que les autorités locales ont demandé l'aide de toutes les organisations internationales, pays donateurs et agences gouvernementales concernés pour commencer la reconstruction de l'université de l'Anbar et autres institutions éducatives dans la ville.

« Nous avons commencé la réhabilitation de plusieurs batîments universitaires à Ramadi, et nous espérons finir le travail avant le début de la prochaine année universitaire pour offrir un bon environnement d'apprentissage pour les étudiants qui seront présents », précise-t-il.

« Nous travaillons sur la préparation de plusieurs écoles pour accueillir les étudiants et absorber le grand nombre de familles déplacées qui peuvent retourner dans la ville », dit-il, ajoutant que 40 000 familles sont déjà de retour.

Mohammed Obaid Makhlaf Mohammed, membre du Conseil provincial de l'Anbar, a loué la reprise des cours à l'université de l'Anbar.

« C'est un important développement et quelque chose qui marque un retour positif vers la consolidation des nécessités de la vie », a-t-il dit.

Il a souligné le besoin d'accélérer la reconstruction de l'infrastructure de la ville et les services publiques puisque plusieurs installations sont toujours endommagées.

« Nous avons actuellement un seul pont qualifié, le pont al-Qaim sur le boulevard Sitteen », à Ramadi. Le pont Hula sera reconstruit prochainement. Avec le début de la saison des études, nous aurons besoin de réhabiliter d'autres ponts pour faciliter le déplacement des étudiants et des gens et leur fournir les services nécessaires", a dit Mohammed.