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L'alliance anti-EIIL au nord de la Syrie nie des rumeurs de discorde

Waleed Abu al-Khair au Caire

Un combattant kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) donne de l'eau à une famille fuyant les zones contrôlées par 'l'Etat islamique en Irak et au Levant'. [Photo de la page Facebook des FDS]

Un combattant kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) donne de l'eau à une famille fuyant les zones contrôlées par 'l'Etat islamique en Irak et au Levant'. [Photo de la page Facebook des FDS]

La coordination entre les groupes ethniques au nord de la Syrie a eu un impact direct sur le progrès des opérations militaires en cours contre « l'Etat islamique en Irak et au levant » (EIIL), et les rumeurs de désaccords au sein de l'alliance ne sont que des tentatives malicieuses visant à semer la discorde, ont dit des nord-syriens à Diyaruna.

Les mensonges de l'EIIL essaient de « créer l'impression qu'un désaccord existe entre les kurdes et les arabes dans la région du nord de la Syrie, pour disséminer la culture du sang et du conflit qui n'est pas étrange à l'EIIL », a dit Shervan Derwish, porte-parole du Conseil militaire de Manbij (CMM), qui fait partie des Forces démocratiques syriennes (FDS).

Une fois Manbij libérée, dit-il, la priorité sera de construire les ponts et restaurer les relations entre les membres de la communauté en impliquant tous les groupes dans la détermination de la formation des institutions administrative, législative et judiciaire.

Les groupes ethniques syriens ne peuvent pas être divisés car « cette phase a été surmontée grâce au sang des kurdes, arabes, syriaques, chaldéens et turcs qui est versé pour libérer Manbij du terrorisme », dit-il.

La réponse aux mensonges de l'EIIL, poursuit Derwish, se manifestera dans les actions des dignitaires et peuple de Manbij qui sont parfaitement conscients de la responsabilité qui leur incombe pour établir une société « fondée sur la croyance en une réalité pluralistes et permettant à toutes les composantes historiques de s'exprimer ».

Unis contre l'EIIL

« La relation entre les différentes composantes ethniques qui forment la région du nord de la Syrie est historique et excellente, et cette relation exemplaire est particulièrement évidente entre les composantes kurdes et arabes », a dit Alan Morad, un officier aux Unités de protection du people kurde (YPG).

« En dépit de toutes les campagnes médiatiques adverses qui essaient de créer l'impression que des problèmes existent entre les deux parties, la réalité confirme la profondeur de cette relation, en particulier dans la lutte contre l'EIIL », précise-t-il à Diyaruna.

Il a expliqué que l'alliance arabo-kurde a un important rôle dans la formation des forces FDS et CMM, qui avaient réussi à reprendre de vastes zones de l'emprise du groupe.

« Les événements actuels sur le terrain sont la réponse la plus claire et la plus puissante aux fausses campagnes médiatiques suggérant que les kurdes essaient de déplacer les arabes du nord de la Syrie », a dit Morad, ajoutant que les hommes de tribus arabes fuyant l'EIIL sont accueillis et pris en charges dans les zones kurdes.

En outre, les forces kurdes et arabes travaillent ensemble pour débarrasser la région des explosifs et mines laissés par l'EIIL pour que tous les résidents soient capables de rentrer sains et saufs à leurs maisons, dit-il.

Les tribus rejoignent le combat

La décision des tribus de Manbij et la zone environnante d'appuyer le CMM affirme la profondeur des relations qu'ils entretiennent avec les kurdes, a dit Mohammed al-Hmeish d'une tribu de Manbij.

Il a expliqué que « le concept de l'affiliation tribale et clanique est la norme qui prévaut entre les arabes syriens dans le nord de la Syrie qui suivent leurs propres lois qui forcent les autres à adhérer à une seule position et une décision ».

Ainsi, l'alliance militaire dans les régions de Manbij, al-Bab et al-Jazira est « la meilleure preuve de l'accord tacite entre les tribus de la région à s'unir avec les forces kurdes représentées par le YPG et les Unités de protection des femmes (YPJ) dans leur combat », dit-il.

La tribu Harb, l'une des plus grande de la région, « a fait une annonce claire en juin disant qu'elle soutient les forces kurdes dans le combat contre l'EIIL et a appelé toutes les tribus à emboîter le pas », indiqua-t-il.

Al-Hmeish, qui est actuellement dans la région rurale de Kobani où il a récemment pris refuge avec sa famille, a dit à Diyaruna que la collaboration entre les arabes et les kurdes s'étend à la région d'al-Raqqa qui abrite beaucoup de groupes militaires alliés.

« Combattre et éliminer le terrorisme peut être [possible] seulement en forgeant de fortes relations », dit-il.

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