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Sécurité

Tribus et police en charge de la sécurité à Falloujah

Par Khalid al-Taie

Les forces irakiennes de la brigade du Bouclier de Falloujah font partie de l'effort sécuritaire conjoint visant à protéger la ville après la défaite de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo tirée de la page Facebook de la brigade du Bouclier de Falloujah]

Les forces irakiennes de la brigade du Bouclier de Falloujah font partie de l'effort sécuritaire conjoint visant à protéger la ville après la défaite de « l'État islamique en Irak et au Levant ». [Photo tirée de la page Facebook de la brigade du Bouclier de Falloujah]

Les combattants tribaux et la police locale ont commencé à prendre en charge la sécurité dans la ville de Falloujah, dans la province de l'Anbar, libérée à la fin du mois de juin de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL).

Des unités tribales et de la police de l'Anbar ont commencé à relever l'armée et la police fédérale de leurs responsabilités, a déclaré Rajeh Barakat al-Aifan, membre de la commission de sécurité du conseil provincial de l'Anbar, à Mawtani la semaine dernière.

« Quatre régiments de la brigade du Bouclier de Falloujah, composés de combattants tribaux et des forces locales d'urgence appartenant au commandement de la police de l'Anbar, ont commencé à entrer dans la ville de Falloujah pour y prendre en charge la sécurité et contrôler le territoire », a-t-il dit.

Leur principale mission sera d'empêcher les combattants de l'EIIL de revenir dans la ville et d'apporter un soutien aux efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité, a-t-il souligné.

La première étape du plan de protection de Falloujah sera de réorganiser et de préparer tous les quartiers généraux et les principaux postes de sécurité dans la ville et de déployer la police et les forces tribales dans tous les quartiers et à toutes les entrées de la ville, a-t-il précisé.

Ce déploiement a été conçu pour « empêcher l'infiltration de terroristes et protéger les vies et les biens des habitants qui réintègrent leur ville », a-t-il ajouté.

Préparer le retour des habitants

Les procédures de retour des habitants déplacés ont également été initiées, a expliqué al-Aifan, et les premiers groupes sont attendue le mois prochain.

« Nous nous attendons au retour d'un premier groupe d'environ deux mille familles, après quoi chaque nouveau groupe pourra revenir dès que sa sécurité sera assurée ; ils seront ensuite suivis par d'autres groupes, jusqu'à ce que toutes les familles déplacées soient rentrées », a-t-il précisé.

Les services chargés de l'eau, des égouts et de l'électricité ont entamé la semaine dernière l'évaluation des dommages subis par les infrastructures à Falloujah, et des « plans de reconstruction ont été initiés avant le retour des habitants », a-t-il ajouté.

« En outre, des unités du génie du ministère de la Défense continuent de désamorcer et de retirer les engins explosifs improvisés (EEI) restants et les mines enterrées dans la ville par les terroristes », a-t-il indiqué.

« Toutes les entrées de Falloujah sont sécurisées et la ville est entourée de toute part par les forces militaires, rendant ainsi impossible toute tentative d'infiltration des éléments de l'EIIL », a déclaré à Mawtani le maire de Falloujah, Issa al-Issawi.

« Notre principale préoccupation est désormais de rétablir les services de base, notamment l'eau et l'électricité, et de reconstruire les hôpitaux et les différents départements de service public, car le retour des habitants déplacés dépend de la remise en état de tous ces services et de la mise en place d'un environnement sûr pour ceux qui reviennent », a-t-il dit.

Le déminage de la ville

« Les forces militaires à Falloujah travaillent actuellement d'arrache-pied pour terminer le déminage des différents quartiers », a expliqué al-Issawi. « Des milliers d'engins explosifs improvisés ont été retirés jusqu'à présent des quartiers d'al-Askari, al-Chouhadaa, al-Dubat et al Joughaifi, et les efforts se poursuivent. »

Une fois la ville entière débarrassée de ces explosifs, la deuxième phase du plan de déploiement commencera et « nos unités resteront aux côtés de la police locale dans les différents quartiers de Falloujah », a expliqué le général de brigade Majid Jayad Nayef, commandant de la brigade du Bouclier de Falloujah.

« Les unités de l'armée s'emploient sans relâche à retirer les milliers d'engins explosifs improvisés placés dans les rues et les maisons », a-t-il dit à Mawtani.

Jeudi 14 juillet, a-t-il poursuivi, une maison piégée a été désamorcée dans le centre de la ville, qui « contenait 163 EEI et 40 sacs d'explosif C-4 à fort impact, tous reliés les uns aux autres dans un entrelacs de câbles très complexe ».

« Le premier régiment de la brigade du Bouclier de Falloujah a entrepris de tenir le territoire et il est maintenant déployé dans un premier temps dans la région d'al-Nouaimiya, au sud de Falloujah », a-t-il expliqué.

« Nous assurons maintenant la sécurité dans le secteur d'al-Nouaimiya en coordination et en coopération avec les forces militaires de la 2e brigade de la 1ère division d'intervention rapide, qui est en charge de ce secteur », a poursuivi Nayef.

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