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Al-Karma se prépare au retour de ses habitants

Par Khalid al-Taie

Le Premier ministre irakien Haider al-Abbadi en visite à al-Karma après la libération de la ville des mains de « l'État islamique en Irak et au Levant » le mois dernier. [Photo fournie par le service de presse de la primature]

Le Premier ministre irakien Haider al-Abbadi en visite à al-Karma après la libération de la ville des mains de « l'État islamique en Irak et au Levant » le mois dernier. [Photo fournie par le service de presse de la primature]

Depuis que les forces irakiennes ont libéré la ville d'al-Karma, dans l'est de la province de l'Anbar, de l'emprise de « l'État islamique en Irak et au Levant » (EIIL) le 23 mai, l'administration locale s'efforce de faire en sorte que les habitants déplacés puissent rentrer rapidement.

L'administration d'al-Karma et le commandement des opérations à Bagdad ont fixé au 1er juillet la date à laquelle ils commenceront à accepter les demandes de retour, a expliqué à Mawtani Qais Abdullah al-Jumaili, président du conseil local.

Avant que les travaux de réparation des services publics ne puissent être lancés, la plupart des rues et des quartiers ont dû être débarrassés des mines et des engins explosifs improvisés (EEI), a-t-il expliqué.

« Les employés municipaux d'al-Karma ont commencé à supprimer les traces de la guerre et les nombreux débris qui jonchaient les rues et les ruelles, malgré les moyens limités dont ils disposent », a-t-il ajouté, tandis que les services municipaux ont entamé une campagne de reconstruction.

L'équipe de travail technique chargée de superviser la remise en état de la centrale hydraulique d'al-Karma devrait terminer ses travaux dans les prochains jours, a-t-il précisé, et « l'eau potable reviendra alors dans toutes les parties de la ville ».

Ingénieurs et techniciens consentent des « efforts exceptionnels » pour remettre en service la centrale électrique et les lignes de distribution, a-t-il ajouté, et devraient avoir terminé leurs travaux dans moins d'un mois.

Les services de police de la ville ont repris le travail, a-t-il indiqué, et les institutions de santé, les écoles, les services judiciaires et civils restants se préparent à rouvrir leurs portes et à apporter leurs services aux rapatriés.

Grands espoirs pour l'avenir de la ville

« Nous sommes optimistes quant à un retour à la normale rapide dans notre ville, en particulier du fait que les infrastructures de service et les bâtiments n'ont pas eu à souffrir de dégâts importants », a précisé al-Jumaili.

Ce sont les services électriques et, dans une moindre mesure, l'eau, les secteurs agricoles et municipaux qui ont le plus souffert, a expliqué à Mawtani Ahmed al-Halbousi, le maire d'al-Karma.

Une équipe chargée de la reconstruction et de la stabilisation, mise en place par l'administration locale, supervise les travaux de réhabilitation, a-t-il ajouté.

« Nous espérons rétablir l'essentiel des services publics et de base avant de commencer à faire revenir les habitants déplacés », a-t-il ajouté.

Avant la prise d'al-Karma par l'EIIL il y a deux ans, a indiqué al-Halbousi, la ville comptait environ 130 000 habitants. La plupart sont partis lorsque l'EIIL est arrivé, et le faible nombre d'habitants restés sur place ont été évacués vers le camp de Fajr al-Karma, dans la ville d'al-Khairat toute proche, lorsque les opérations militaires ont débuté.

En préparation à leur retour, a ajouté al-Halbousi, les forces militaires ont débarrassé le centre-ville des engins explosifs et des munitions non explosées.

Ce travail est à moitié achevé dans certains quartiers et villages entourant la ville, a-t-il précisé, et il se poursuit « à un bon rythme ».

Préparer le retour des habitants

Le personnel municipal d'al-Karma « travaille aussi dur qu'il le peut pour terminer le nettoyage de tous les quartiers et rues du centre-ville », a expliqué Ahed Mahmoud, directeur du département.

Après que la 14e division de l'armée irakienne eut terminé les opérations de nettoyage et de déminage des maisons piégées dans le centre d'al-Karma, nos services se sont mis au travail, a-t-il expliqué à Mawtani.

Ils ont été contraints de le faire à la main, a-t-il souligné, car la plupart des engins et des bulldozers de nos services ont été détruits ou volés par l'EIIL.

« Nous travaillons avec les machines simples dont nous disposons », a-t-il ajouté. « Nous avons besoin d'aide pour pouvoir enlever les débris et les traces de la guerre dans certaines zones situées dans les faubourgs de la ville. »

« Nous avons reçu des promesses d'assistance de la part de la province et de plusieurs agences gouvernementales, et nous espérons que chacun viendra nous aider pour accélérer les efforts de reconstruction », a ajouté Mahmoud.

Des campagnes de grande ampleur doivent être organisées pour permettre d'apporter de meilleurs services aux habitants d'al-Karma lorsqu'ils rentreront, a-t-il conclu.

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